Le poème, qui a d’abord formé un ensemble avec « Cœur couronne et miroir », s’est intitulé « Paysage animé » et « Nature morte », ce qui mettait en évidence son rapport avec la peinture. 2020 - Découvrez le tableau "calligramme" de Clementine sur Pinterest. s’il vous plaît,                       Ami l’Anglais,                       Ah  ! 24 janv. Titre : l’« abri-caverne » est enterré sous six mètres de terre, à l’abri des obus. Publication préoriginale : Les Écrits français, nº 1, 5 décembre 1913. Apollinaire a retranché quelques passages qu’il a sans doute jugés exhibitionnistes (« Je suis fier de ma virilité puisqu’elle se dresse »), digressifs (une note sur « le train entre Vera Cruz et Mexico », qui ramenait du côté de « Lettre-Océan »), ou redondants. Calligramme de Guillaume Apollinaire intitulé Cœur, couronne et miroir. Accueil; L’Ours; La Marmotte; Tarifs; Calendrier; Livre d’Or; guillaume apollinaire calligramme Dans l’édition originale le calligramme est imprimé sur deux pages et basculé à l’horizontale ; nous avons retenu la disposition plus lisible adoptée par les éditions ultérieures. Le poème, envoyé le 8 février 1915 à André Rouveyre, le compagnon de la « Petite auto », ferme le cycle d’Étendards. Sous le titre global « À la Tour — 1910 » il est suivi de trois poèmes de Cendrars (réunis sous le titre « Tour » dans 19 poèmes élastiques). Dédicace : le magistrat Joseph Granié (1863-1919), ami d’Apollinaire, était aussi critique d’art et collectionneur. La poule d’eau caquète et plonge à ton approche, C’est eun’ mouq’ dans d’ l’huile, Il était Antisthène et c’était Fabius, Le ciel est étoilé par les obus des Boches, La forêt merveilleuse où je vis donne un bal, La mitrailleuse joue un air à triples-croches,                                         Eh ! The Stabbed [bleeding] Dove (top image). Nous sommes en 1918, avec ce calligramme Guillaume Apollinaire présente la Tour Eiffel comme un symbole de la force de la France devant les allemands. Source : Guillaume Apollinaire, Calligrammes, poèmes de la paix et de la guerre 1913-1916, Mercure de France, 1918. La 1re édition à 25 exemplaires de Case d’Armons a été polygraphiée sur papier quadrillé, à l’encre violette, au moyen de gélatine, à la batterie de tir (45e batterie, 38e Régiment d’artillerie de campagne) devant l’ennemi, et le tirage a été achevé le 17 juin 1915. 250. The Ibis ‘Storks in a Nest’ Magdalena van de Passe, Peter Paul Rubens, 1617 - 1634, The Rijksmuseun. Chalet de Pont Peyron. 25 nov. 2018 - Explorez le tableau « Guillaume Apollinaire » de Maya, auquel 395 utilisateurs de Pinterest sont abonnés. Pour Jérôme Peignot, spécialiste de la typographie, le calligramme relève de quatre domaines : la littérature, la peinture, la calligraphie mais aussi la philosophie, ce … Publication préoriginale : Les Soirées de Paris, nº 25, 15 juin 1914. Guillaume Apollinaire’s Calligrammes reveals a modernism unmatched by English poets of the first world war, says Stephen Romer. Guillaume Apollinaire n'a pas inventé ce genre, mais il y a beaucoup contribué. Guillaume Apollinaire (French: [É¡ijom apɔlinɛʁ]; 26 August 1880 – 9 November 1918) was a French poet, playwright, short story writer, novelist, and art critic of Polish-Belarusian descent. 207. Yes, I’ll pass fearful shadows Calligrammes by Guillaume Apollinaire from ‘Poems of Peace and War’. Poète du tout début du XX ème siècle, Guillaume Apollinaire est marqué à la fois par les idées du courant symboliste de ses prédécesseurs (Verlaine, Mallarmé) ou par celles du courant surréaliste qui va dominer le début du XX ème siècle. Publication préoriginale : Portugal futurista, nº 1, novembre 1917. Bien qu’on ne puisse le dater, il est probable qu’il s’agit d’une composition ancienne qu’Apollinaire s’est remémorée au moment de quitter Nîmes pour le front. 73. Philippe Soupault évoque les circonstances de sa rédaction, qui eut lieu sans doute au printemps 1917, ce qui explique la gravité de cette méditation sur les morts devenus ombre du poète, et alignés comme des munitions dans le « caisson » réglementaire. Ariane et toi Pâquette et toi Amine, Et toi Colette et toi la belle Geneviève, Et leurs pas légers et prestes se mouvaient selon la cadence, L’inconnu s’arrêta un moment devant une maison à vendre, La cour sert de remise à des voitures de livraisons, Sa musique qui s’éloignait devint langoureuse, Les femmes le suivirent dans la maison abandonnée, Et toutes y entrèrent confondues en bande, Toutes toutes y entrèrent sans regarder derrière elles, Sans regretter le jour la vie et la mémoire, Il ne resta bientôt plus personne dans la rue de la Verrerie, Sinon moi-même et un prêtre de Saint-Merry, À Saint-Merry c’est l’Angélus qui sonne, C’est quand jadis le roi revenait de Vincennes, Il vint des soldats de la garde républicaine, Troupeau de regards langoureux des femmes, J’entends mourir le son d’une flûte lointaine, la cravate douloureuse que tu portes et qui t’orne ô civilisé ôte-la si tu veux bien respirer, la beauté de la vie passe la douleur de mourir, l’infini redressé par un fous de philosophe, et le vers dantesque luisant et cadavérique, Comme c’était la veille du quatorze juillet, Vers les quatre heures de l’après-midi, Je descendis dans la rue pour aller voir les saltimbanques, Dans ma jeunesse on en voyait beaucoup plus qu’aujourd’hui, Ils s’en sont allés presque tous en province, Et sur une petite place située entre Saint-Germain-des-Prés et la statue de Danton, La foule les entourait muette et résignée à attendre, Je me fis une place dans ce cercle afin de tout voir, Villes de Belgique soulevées à bras tendu par un ouvrier russe de Longwy, Haltères noirs et creux qui ont pour tige un fleuve figé, Doigts roulant une cigarette amère et délicieuse comme la vie, De nombreux tapis sales couvraient le sol, Tapis qui ont des plis qu’on ne défera pas, Tapis qui sont presque entièrement couleur de la poussière, Et où quelques taches jaunes ou vertes ont persisté, Comme un air de musique qui vous poursuit, La cendre de ses pères lui sortait en barbe grisonnante, Il portait ainsi toute son hérédité au visage, En tournant machinalement un orgue de Barbarie, Dont la lente voix se lamentait merveilleusement, Les glouglous les couacs et les sourds gémissements, Le plus vieux avait un maillot couleur de ce rose violâtre qu’ont aux joues certaines jeunes filles fraîches mais près de la mort, Ce rose-là se niche surtout dans les plis qui entourent souvent leur bouche, Les bras les bras partout montaient la garde, Un autre enfin avait l’air d’un voyou, Avec son pantalon bouffant et les accroche-chaussettes, N’aurait-il pas eu l’apparence d’un maquereau à sa toilette, La musique se tut et ce furent des pourparlers avec le public, Qui sou à sou jeta sur le tapis la somme de deux francs cinquante, Au lieu des trois francs que le vieux avait fixés comme prix des tours, Mais quand il fut clair que personne ne donnerait plus rien, De dessous l’orgue sortit un tout petit saltimbanque habillé de rose pulmonaire, Avec de la fourrure aux poignets et aux chevilles, Et saluait en écartant gentiment les avant-bras, Une jambe en arrière prête à la génuflexion, Il salua ainsi aux quatre points cardinaux, Son corps mince devint une musique si délicate que nul parmi les spectateurs n’y fut insensible, Que moulait l’homme au visage couvert d’ancêtres, Et que l’organiste se cacha le visage dans les mains, Aux doigts semblables aux descendants de son destin, Fœtus minuscules qui lui sortaient de la barbe, Les saltimbanques soulevèrent les gros haltères à bout de bras, Mais chaque spectateur cherchait en soi l’enfant miraculeux, Mon Cœur semblable à une flamme renversée, Les rois qui meurent tour à tour renaissent au cœur des poètes, Dans ce miroir je suis enclos vivant et vrai comme on imagine les anges et non comme sont les reflets, dans les vals et les beaux bois frais du tendre été si pâle, la douce nuit lunaire et pleine d’étoiles, Ton visage écarlate ton biplan transformable en hydroplan, Ta maison ronde où il nage un hareng saur, Heureusement que nous avons vu M. Panado, Et nous sommes tranquilles de ce côté-lÃ, Qu’est-ce que tu vois mon vieux M. D…, 90 ou 324 un homme en l’air un veau qui regarde à travers le ventre de sa mère, Tant d’yeux sont clos au bord des routes, Le vieux se lave les pieds dans la cuvette, Je me mis à pleurer en me souvenant de vos enfances, Et toi tu me montres un violet épouvantable, Ce petit tableau où il y a une voiture m’a rappelé le jour, Un jour fait de morceaux mauves jaunes bleus verts et rouges, Où je m’en allais à la campagne avec une charmante cheminée tenant sa chienne en laisse, Il n’y en a plus tu n’as plus ton petit mirliton, La cheminée fume loin de moi des cigarettes russes, À travers l’Europe vêtue de petits feux multicolores, Il pleut des voix de femmes comme si elles étaient mortes même dans le souvenir, c’est vous aussi qu’il pleur merveilleuses rencontres de ma vie ô gouttelettes, et ces nuages cabrés se prennent à hennir tout comme un univers de villes auriculaires, écoute s’il pleut tandis que le regret et le dédain pleurent une ancienne musique, écoute tomber les liens qui te retiennent, Je partis de Deauville un peu avant minuit, Des géants furieux se dressaient sur l’Europe, Les aigles quittaient leur aire attendant le soleil, Les poissons voraces montaient des abîmes, Les peuples accouraient pour se connaître à fond, Les morts tremblaient de peur dans leurs sombres demeures, Les chiens aboyaient vers là-bas où étaient les frontières, Je m’en allais portant en moi toutes ces armées qui se battaient, Je les sentais monter en moi et s’étaler les contrées où elles serpentaient, Avec les forêts les villages heureux de la Belgique, Francorchamps avec l’Eau Rouge et les pouhons, Région par où se font toujours les invasions, Artères ferroviaires où ceux qui s’en allaient mourir, Saluaient encore une fois la vie colorée, Océans profonds où remuaient les monstres, Hauteurs inimaginables où l’homme combat, Et descend tout à coup comme une étoile filante, Je sentais en moi des êtres neufs pleins de dextérité, Bâtir et aussi agencer un univers nouveau, Un marchand d’une opulence inouïe et d’une taille prodigieuse, De grands troupeaux muets qui broutaient les paroles, Et contre lesquels aboyaient tous les chiens sur la route, Et quand après avoir passé l’après-midi, Au moment où l’on affichait la mobilisation, Que la petite auto nous avait conduits dans une époque, Et bien qu’étant déjà tous deux des hommes mûrs, Ô départ sombre où mouraient nos 3 phares, comme la balle à travers le corps le son traverse la vérité car la raison c’est ton art femme, o batailles la terre tremble comme une ma[n] doline, Que cet œillet te dise la loi des odeurs qu’on n’a pas encore promulguée et qui viendra un jour régner sur nos cerveaux bien + précise & + subtile que les sons qui nous dirigent, Je préfère ton nez à tous tes organes ô mon amie, Ô nez de la pipe les odeurs-centre fourneau y forgent les chaînes univers infiniment déliées qui lient les autres raisons formelles, Des fleurs à ras du sol regardent par bouffées, Les boucles des odeurs par tes mains décoiffées, Mais je connais aussi les grottes parfumées, Où plus doux que la nuit et plus pur que le jour, Tu t’étends comme un dieu fatigué par l’amour,                  Tu fascines les flammes,                  Elles rampent à tes pieds,                  Ces nonchalantes femmes,                  Tes feuilles de papier, Je me suis engagé sous le plus beau des cieux, Je suis un charretier du neuf charroi de Nîmes, Épousent ardemment et sans cesse les buts, J’attends que le printemps commande que s’en aille, Vers le nord glorieux l’intrépide bleusaille, Les 3 servants assis dodelinent leurs fronts, Où brillent leurs yeux clairs comme mes éperons, Un bel après-midi de garde à l’écurie, J’entends sonner les trompettes d’artillerie, Qui va rejoindre au front notre beau régiment, À l’anchois en parlant de sa femme malade, 4 pointeurs fixaient les bulles des niveaux, Qui remuaient ainsi que les yeux des chevaux, Un grand air d’opéra toi l’écoutant tu pleures, Gris comme l’eau de Seine et je songe à Paris, Mais ce pâle blessé m’a dit à la cantine, Des obus dans la nuit la splendeur argentine, Je selle mon cheval nous battons la campagne, Je te salue au loin belle rose ô tour Magne, Mais près d’un jet d’eau qui pleure et prie, Ceux qui sont partis à la guerre au nord se battent maintenant, Jardins où saigne abondamment le laurier rose fleur guerrière, Me voici libre et fier parmi mes compagnons, Le Réveil a sonné et dans le petit jour je salue, Les 3 servants bras dessus bras dessous se sont endormis sur l’avant-train, Et conducteur par mont par val sur le porteur, Au pas au trot ou au galop je conduis le canon, Le bras de l’officier est mon étoile polaire, Il pleut mon manteau est trempé et je m’essuie parfois la figure, Avec la serviette-torchon qui est dans la sacoche du sous-verge, Voici des fantassins aux pas pesants aux pieds boueux, La pluie les pique de ses aiguilles le sac les suit, Le lièvre détale et voici un ruisseau que j’aime, Et cette jeune femme nous salue charretiers, La Victoire se tient après nos jugulaires, Et calcule pour nos canons les mesures angulaires, Nos salves nos rafales sont ses cris de joie, Ses fleurs sont nos obus aux gerbes merveilleuses, Sa pensée se recueille aux tranchées glorieuses, qui a foutu la vxxxxx à toute l’artillerie, l’artillerie ne s’est pas aperçu qu’elle avait mal au [cul], Sacré nom de Dieu quelle allure nom de Dieu quelle allure, souvenirs de Paris avant la guerre ils seront bien plus doux après la victoire, salut monde dont je suis la langue éloquente que sa bouche ô Paris tire et tirera toujours aux Allemands, j’entends chanter l’oiseau le bel oiseau rapace,            Mon cher André Rouveyre,            Troudla la Champignon Tabatière,            On ne sait quand on partira,            Ni quand on reviendra,            Au Mercure de France,            Mars revient tout couleur d’espérance,            J’ai envoyé mon papier,            Sur papier quadrillé, J’entends les pas des grands chevaux d’artillerie allant au trot sur la grand-route où moi je veille, Un grand manteau gris de crayon comme le ciel m’enveloppe jusqu’à l’oreille,                                    Quel,                                    Ciel,                                    Triste,                                    Piste,                                    Où,                                    Va le,                                    Pâle,                                    Sou-,                                    rire,        De la lune qui me regarde écrire, Souvenirs de mes compagnons morts à la guerre, Comme cent fourrures ne font qu’un manteau, Comme ces milliers de blessures ne font qu’un article de journal, Apparence impalpable et sombre qui avez pris, Un indien à l’affût pendant l’éternité, Vous ne connaîtrez plus les poèmes divins que je chante, Tandis que moi je vous entends je vous vois encore, Vous qui m’aimez assez pour ne jamais me quitter, Et qui dansez au soleil sans faire de poussière, Se love de la mer jusqu’à l’espoir attendrissant de l’Est,                                      les,                                            cieux, dans la solution de bicarbonate de sodium, les masques seront simplement mouillés des larmes de rire de rire, Chevaux couleur cerise limite des Zélandes, Des mitrailleuses d’or coassent des légendes, Je t’aime liberté qui veilles dans les hypogées, Harpe aux cordes d’argent ô pluie ô ma musique, L’invisible ennemi plaie d’argent au soleil, Et l’avenir secret que la fusée élucide, Les villes tour à tour deviennent des clefs, Guerre paisible ascèse solitude métaphysique, mais l’auto-bazar que l’on dit merveilleux, Rapidité attentive à peine un peu d’incertitude, Mais la couleuvre me regarde dressée comme une épée, Un trou d’obus propre comme une salle de bain, Le crapaud chantait les saphirs nocturnes, Et le long du canal des filles s’en allaient, On tire dans la direction « des bruits entendus », Ne pleurez donc pas sur les horreurs de la guerre, Avant elle nous n’avions que la surface,                A tant changé,                          En moi,                       Sauf mon Amour.