Ils sont investis de pouvoirs (imperium et potestas) à des degrés divers selon leur importance et leur mission. Ces magistratures permettent aux jeunes gens issus de l’ordre équestre qui ont achevé leurs années de service militaire de se préparer à l’exercice des magistratures du cursus honorum[52], la première d'entre elles étant la questure pour laquelle l'âge minimum requis est de vingt-huit ans[53]. A l'époque de la Rome royale et au début de la République, les plébéiens ne peuvent prendre part à la vie politique. Une peine peut être accompagnée d'une note censoriale (nota censoria), qui est une marque apposée à côté du nom d'une personne dans le registre. Les consuls sont élus par les comices centuriates. Ceux qui servent les magistrats hors de Rome agissent souvent comme des secrétaires qui gèrent la comptabilité financière[38]. Les censeurs ne sont pas tenus d'agir ensemble, ils peuvent par exemple condamner à une amende[a 1] sans en référer entre collègues[24]. Durant cette période, le Sénat choisit un interrex[4]. J.-C. Mais, à la fin de la République, la carrière était réservée à la noblesse (la nobilitas romaine était formée par les patriciens et les plébéiens riches). Selon la tradition, la censure est créée en 443 av. La provocatio sert à contrôler le pouvoir de cœrcition (coercitio) des magistrats. Ainsi, selon un texte législatif de la fin du IIe siècle av. Le préteur urbain (praetor urbanus) peut aussi présider les comices tributes, les comices centuriates ou même le Sénat si les deux consuls sont hors de Rome[31]. Il peut donc s'opposer à son collègue et bloquer ses actions[15] en usant de son droit de prohibitio ou de son droit d'intercessio[8]. Tout d'abord celui des citoyens. Leurs tâches sont souvent d’ordre financier. Il est également le seul commandant en chef[1] des armées[2]. Par exemple, les gouverneurs de provinces ont chacun un pouvoir suprême sur leur province. Il existe des textes précis qui définissent les pouvoirs de magistratures créées après le IIIe siècle av. En pratique, ils agissent comme gouverneurs provinciaux[17]. L'empereur détient un pouvoir incontesté, le Sénat redevient simple conseiller sans pouvoir et les assemblées totalement impuissantes. Après 367 av. Les censeurs ne détiennent pas l’imperium et ne peuvent donc convoquer ni le Sénat ni aucune assemblée législative. Royauté romaine753 – 509 av. Ils sont accompagnés par des licteurs, qui sont leurs gardes du corps et les porteurs des fasces. La répartition des pouvoirs des questeurs est supervisée par le Sénat. Pendant la transition de la République à l'Empire, les pouvoirs essentiels des consuls républicains sont transférés à l'empereur. Néanmoins, ce que l’on sait, c’est que chaque interrex doit libérer son poste après cinq jours et nommer un successeur[4] jusqu'à ce qu'un roi soit élu. La République Romaine : entre histoire et numismatique. Il est détenu à la fois par les consuls et les préteurs. Si cette obstrution se produit entre deux magistrats ayant les mêmes pouvoirs (comme deux préteurs), on appelle alors cela par potestas[10]. L'autorité (ainsi que le prestige) du consulat se dégrade et les consuls deviennent, en quelque sorte, des édiles de haut rang. Le magistrat ne peut rien intenter contre le citoyen tant que les comices n'ont pas donné leur décision sur l'affaire[19]. Histoire de la Rome antique . Ce prestige provient de l'histoire populaire de cette magistrature (le tribunat)[39]. Il s'agit d'un veto dirigé contre toutes les fonctions gouvernementales et contre tout acte concernant la trésorerie publique[49]. Les auspices peuvent être utilisés pour faire obstruction aux ennemis politiques. Les magistrats ont à la fois le pouvoir et le devoir de prendre les auspices (auspicia), c'est-à-dire de consulter la volonté des dieux par le biais de présages[8], un évènement compris comme un signe divin. La transition du régime monarchique au régime républicain n'est pas brutale et se fait progressivement. Les tribuns ont l'autorité pour faire respecter le droit de provocatio. Il est assisté par deux questeurs qu’il a nommés, ainsi que d’autres assistants pour diverses tâches. Si un individu a le soutien de l'armée, le Sénat acquiesce sous l'apparence d'une élection indépendante. Comme ils sont indépendants de tous les autres magistrats[21], ils ne peuvent voir leurs actions bloquées que par le veto d’autres tribuns. On peut distinguer les magistrats du peuple, élus par l'ensemble du peuple réuni en comices, des magistrats de la plèbe (tribuns et édiles plébéiens), élus par une partie seulement du peuple, réunie en un concile plébéien. C'est la raison pour laquelle, par exemple, chaque consul tient les fasces pour un mois, puis les rend à son collègue le mois suivant, et ainsi de suite[a 1]. -65 Elu édile, il s’occupe de la police, de l’entretien des routes de Rome et du ravitaillement de la cité avec 3 autres édiles. Comme ce ne sont pas à proprement parler des magistrats, ils ne sont pas concernés par la répartition des « pouvoirs majeurs ». Les comices tributes, sous la présidence d’un consul, élisent deux édiles curules pour un mandat annuel[27]. Chacune de ces trois classes a des possibilités de carrières séparées (connues sous le nom de cursus honorum)[44]. J.-C., le consulat est définitivement rétabli. Ils assistent typiquement les magistrats supérieurs, spécialement les tribuns. Souvent, le tribun amène le cas de justice devant une assemblée législative, un tribunal ou le collège des tribuns, pour prononcer le verdict final. magistrature, histoire romaine - 13 articles : auguste • rome et empire romain - la république • rome et empire romain - le haut-empire • censeur • chevaliers romains • cursus honorum • dÉcurions et curiales • prÉfet romain • procurateur romain • questeur • tribun de la plÈbe • clarissimat • consul (rome) Les tribuns peuvent utiliser leur sacrosainteté lorsqu’on maltraite physiquement un individu (comme lors d’une arrestation)[31] et pour ordonner l’application de la peine capitale contre un individu qui se serait mis en travers de leur route[30]. Dans ce cas, le magistrat oppose son pouvoir supérieur (maior potestas) pour annuler les actes du magistrat de rang inférieur. Ses pouvoirs tribunitiens lui procurent tout pouvoir sur l'appareil civil à Rome et rend sa magistrature et sa personne sacrosaintes. Tous les pouvoirs des tribuns dérivent de ce statut sacrosaint. Durant la Monarchie romaine, le roi est le seul magistrat. Ils doivent mettre en vigueur les lois promulguées par les assemblées et le Sénat qu’ils président[a 3]. Au nombre de deux, les consuls sont élus par les comices centuriates pour un mandat d'une année[a 1]. Le résultat est la perte d'indépendance des consuls, et ainsi tant de ses pouvoirs que de son prestige. La première loi de provocatione dont l'authenticité n'est pas remise en doute date de 300 av. Cependant, l'approbation de l'empereur est nécessaire pour que l'élection soit certifiée. Pour les magistratures de rang inférieur (comme les questeurs ou les édiles, ce sont les comices tributes qui sont formés sur le critère du domicile, qui procèdent à l'élection. Typiquement, le roi voudra qu’une déclaration de guerre soit ratifiée par les comices curiates avant de s’engager. Les magistratures de la vieille république sont seulement autorisées aux citoyens de la classe sénatoriale. Le consul est également le chef de la diplomatie et doit faciliter les échanges entre les ambassades étrangères et le Sénat[9]. Pour les … Ils sont les chefs de la diplomatie et doivent faciliter les échanges entre les ambassades étrangères et le Sénat[a 3]. Toutes les magistratures, exceptées la dictature et l'interrègne, sont annuelles[8]. Quasiment toutes les magistratures sont détenues par au moins deux personnes. Le concile plébéien, sous la présidence d'un tribun, élit les deux édiles plébéiens. Les magistratures continuent de se développer et leurs pouvoirs d'évoluer durant toute la République. C'est la raison pour laquelle, par exemple, chaque consul tient les fasces pour un mois, puis les rend à son collègue le mois suivant, ainsi de suite[12]. Les différentes magistratures peuvent être hiérarchisées en fonction du niveau de pouvoir qu'elles confèrent. Celui-ci nomme alors un prétendant au trône, ce choix étant soumis au vote du Sénat. Les tribuns ne comptent pas sur leurs pouvoirs pour faire obstruction par un veto aux magistrats, comices et Sénat, mais sur la sacrosainteté de leur personne[9] (intercessio). J.-C. et permettant un contrôle du pouvoir dictatorial. Si celui-ci quitte Rome, les plébéiens ne peuvent plus appliquer leur serment. Quand les deux consuls se trouvent à l’extérieur de Rome, le préteur urbain gouverne la ville[22] comme « consul-intérim ». Cela a pour effet de faire appel à un tribun de la décision d'un magistrat[12]. Le préteur garde malgré tout quelque autorité judiciaire limitée. L'ordre des magistratures est le suivant : questeur, édile, préteur, consul. Les préteurs et les questeurs ne peuvent qu'organiser des jeux publics. Si à l'origine les plébéiens n'ont aucun pouvoir politique, ils parviennent pourtant progressivement à avoir accès aux plus hautes fonctions de la société romaine. L’empereur devient le maître de l’État. Les pouvoirs des tribuns sur les assemblées ne signifient plus rien depuis que les assemblées elles-mêmes n'ont plus de pouvoirs réels. Durant la Monarchie romaine, le roi est le seul magistrat de l'exécutif.Il est assisté par deux questeurs qu’il nomme, ainsi que d’autres assistants pour diverses tâches. 5- La Censure: Il y a 2 censeurs. Quand le roi (du latin rex) meurt, ses pouvoirs sont transférés au Sénat[3]. Par contre, un censeur a besoin de l'accord de son collègue pour réduire le statut d'un citoyen lors du recensement[26]. Une fois le recensement terminé, les censeurs accomplissent une cérémonie de purification connue sous le nom de lustrum. Ayant des consuls affaiblis, le Sénat lui-même perd de son influence et l'empereur devient de plus en plus puissant. J.-C. Après la chute de la République, les consuls n'ont aucun pouvoir réel. Alors que Cicéron et Tite-Live mentionnent l'utilisation militaire de la dictature, d'autres comme Denys d'Halicarnasse la signale à des fins de maintien de l'ordre. De plus, en 217 av. Leurs nombres ne cessent d'augmenter au cours de la République. Ils détiennent alors les mêmes pouvoirs (comme promagistrat) sans occuper officiellement la magistrature. Le droit de coercitio complète la potestas des magistrats puisqu'il leur permet de faire respecter les décisions qu'ils ont prises[8]. Toutes les magistratures romaines ne sont pas créées en même temps, certaines n'ont quasiment pas, voire jamais, coexisté. La République romaine est une oligarchie. Les consuls détiennent un imperium qui s'applique à la fois dans le domaine civil (imperium domi) et dans le domaine militaire (imperium militiae). En général, cela fait d’eux des magistrats indépendants des autres[9],[7]. Ce faisceaux de licteur nous conduit tout droit dans la Rome antique, où les licteurs escortent les magistrats : bel écho de notre république à son ancêtre antique. J.-C. Les tribuns de la plèbe et les édiles plébéiens ne sont élus que par les plébéiens, plutôt que par tout le peuple de Rome. Le roi peut avoir plusieurs assistants. La République romaine dure du V e au I er siècle av. À l'extérieur de Rome par contre, les pouvoirs des magistrats sont quasiment illimités. Comme ils occupent théoriquement un rang plus élevé que les consuls (et donc plus élevé que toutes les magistratures ordinaires), leurs décisions ne peuvent être bloquées que par le veto d’un autre censeur ou d’un tribun. Après leur élection, les comices centuriates leur attribuent les pouvoirs censoriaux (en votant la lex potestate de censoria). Les rescripta sont publiées en réponse à d'importantes questions posées par des citoyens privés[41]. La capacité de bloquer les actions des autres magistrats qu'elle confère leur donne une influence considérable sur la politique romaine[6]. Pourtant, si l’héritage est revendiqué, la République romaine a-t-elle quelle chose à voir celle d’aujourd’hui ? Les auteurs antiques et les recherches archéologiques s'accordent à dire que Rome est d'abord dirigée par des rois. La magistrature de la questure existe peut-être dès l'époque royale mais le terme paraît devenir officiel à partir de 446 av. Par exemple, dans les limites de la ville de Rome, la collega et la provocatio sont incontournables mais quand le magistrat se trouve à l'extérieur de la ville, seule la provincia demeure appliquée. La provocatio exige qu'on en appelle à un tribun[12]. Seul le peuple de Rome (plébéiens et patriciens) a le droit de conférer ces pouvoirs à un magistrat[13]. Ils possèdent des chaises curules et portent la toge prétexte mais ne détiennent aucun faisceau (fasces) et ne sont pas accompagnés de licteurs. Bien qu’ils servent à faciliter la transition d’un roi à l’autre, les pouvoirs de l’interrex ne se limitent pas à cette seule tâche. En pratique, ils agissent comme gouverneurs provinciaux[18]. Par conséquent, ils sont habilités à ouvrir et clore des séances, ainsi qu'à introduire des affaires devant le concile[33]. Par conséquent, aucun magistrat ne peut s’opposer par son veto aux décisions du Sénat ou des assemblées. Les magistrats qui partent pour les provinces choisissent souvent des questeurs pour les accompagnent à l'extérieur[40]. La fin du mandat des consules ordinarii est alors le 21 avril. La fonction de proconsul apparaît avec l'aggrandissement de la république romaine au IV ème siècle av J.C, lorqu'un consul doit finir une campagne militaire ou doit gouverner un territoire au delà de la durée normale de son mandat de consul (un an). La sacrosainteté du tribun ainsi que tous ses pouvoirs tribunitiens (tribunicia potestas) ne prennent effet que si le tribun se trouve en personne à Rome. La période entre la mort d’un roi et l’élection de son successeur est appelé l’interregnum[3]. Celui qui a le plus de pouvoir pour un mois donné détient les faisceaux (fasces)[19]. Les questeurs urbains ont plusieurs responsabilités importantes : ils supervisent le trésor public (aerarium Saturni)[n 2], ils suivent toutes les dépenses et les recettes du trésor et publient les soldes disponibles de la trésorerie[39]. C'est un pouvoir très fort qui s'applique dans les domaines civils, militaires, juridictionnels et coercitif[3]. Défini de façon limitée, il donne simplement à un magistrat l’autorité nécessaire pour commander une force militaire. Tous les autres consuls d'une année (ayant moins de prestiges, les consules suffecti), sont élus par le Sénat, qui élit aussi les préteurs et les questeurs. n.è. D’autres préteurs ont des responsabilités dans les affaires étrangères. Les deux premiers consuls d'une année, les consules ordinarii, sont nommés par l'empereur. Alors que l’imperium proconsulaire donne à l'empereur l'autorité sur l'appareil militaire romain, ses pouvoirs tribunitiens (potestas tribunicia) lui procurent des pouvoirs sur l'appareil civil romain. Les présages peuvent être découverts en étudiant le vol des oiseaux ou les entrailles d'animaux sacrifiés. Sous l'Empire, la plupart des vieilles magistratures républicaines continuent d'exister. Cette procédure leur permet de répartir la population dans les différentes centuries et d’intégrer ou d'expulser des citoyens des ordres sénatoriaux et équestres. Il a le pouvoir de publier des edicta (« édits »), des decreta (« décrets »), et des rescripta (« rescrits »)[41]. À de nombreux égards, il fonctionne davantage comme un magistrat parallèle (comme un co-consul inférieur, qui ne détiendrait pas les fasces), puisqu'il est un subordonné direct[43]. Le rang légal sur lequel le pouvoir de l'empereur repose est son imperium proconsulaire et ses pouvoirs tribunitiens.