Un documentaire intitulé Retour à Mulholland Drive , réalisé par Philippe Rouyer, a été diffusé par Canal+ dans le but de donner quelques explications et analyses du film de David Lynch. – Le cowboy dit au réalisateur qu’il le reverra « une fois s’il est gentil, deux fois s’il est méchant ». Il s’agit de Diane dans la vraie vie, qui se suicidera à son réveil. Tout est parfait. À chaque fois qu’un protagoniste s’endort, c’est un rappel lancé au spectateur que tout peut être un rêve. Considéré comme le chef d’œuvre de Lynch, cette pépite aux allures ahurissantes, saluée aussi bien par le publique que par la presse, se rapproche de deux autres films déjantés du maitre : Lost Highway et Inland Empire. Quel est ce cube ? Emilie Pitoiset, Strike a pose, 2014. Si le propos de l’exposition n’est pas limpide, l’accrochage ne l’est guère plus. « Mulholland Drive » / David Lynch / 2001. – Sunset Boulevard : les références au film mythique de 1950 sont elles aussi dissimulées tout au long de Mulholland Drive (le restaurant se trouve sur cette rue, la voiture de Norma Desmond apparaît à un moment)... C’est un avertissement : Desmond est elle aussi dans un véritable rêve (éveillé, pour sa part) qu’elle s’est créé elle-même. (…) Là où David Lynch innove, c’est en présentant comme opérateurs de changements des formes minimales, familières, industrielles. FBfacebook. Mulholland Drive sur Arte : retour sur la genèse tumultueuse du film de David LynchPar Emilie Schneider — 19 juil. Le visiteur curieux devra donc explorer internet et éplucher les articles de Artforum, Frieze ou autre revues internationales s’il souhaite construire une documentation minimale sur les créations présentées. En voici quelques-uns : – L’omniprésence du sommeil : évidemment, il y a ce plongeon vers l’oreiller, qui ouvre le film. Aucune information n’est disponible sur les artistes et les œuvres présentées à l’exception d’un plan qui permet de les identifier. « Retour à Mulholland Drive » : documentaire/analyse du film de Jean-Pierre De Villiers (2003 - 23'52 € - VOST) « Sur la route de Mulholland Drive » : making of de David Dessites (2002 - 23'40 € - VOST) Interview avec Naomi Watts et David Lynch (inédit - 2015 - 26'44 € - VOST) Quinze ans après, je crois avoir enfin compris «Mulholland Drive» Temps de lecture : 10 min. Retour sur Mulholland Drive à La Panacée Montpellier Jusqu’au 23 avril 2017, La Panacée présente « Retour sur Mulholland Drive, Le Minimalisme fantastique », proposition majeure du premier cycle d’expositions sous la direction de Nicolas Bourriaud. Certains ont reproché à la première version de La Panacée de présenter des expositions trop compliquées, trop intello et pas assez grand public… « Retour sur Mulholland Drive » nous semble plus hermétique et plus difficile à appréhender que ce que nous avons vu ici par le passé… Cette proposition laisse la très désagréable sensation d’un entre-soi trop fréquent dans un monde de l’art contemporain où les notions de partage et de communication semblent accessoires. «Mulholland Drive» est-il un film féministe? Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier. Lorsque la voiture s’arrête sur le bas-côté pour secourir les rescapés d’un accident, l’horreur règne ; la sortie de route prend l’allure d’une apocalypse. Partant de cette constatation, Nicolas Bourriaud, à la tête du Moco (le centre d’art contemporain de Montpellier qui ouvrira en 2019), a l’heureuse idée de proposer, dans cette ancienne faculté de pharmacie réhabilitée qu’est La Panacée, une exposition collective librement inspirée de Mulholland Drive. ... Jared Leto de retour à la télé pour la première fois depuis Angela, 15 ans. Rien n’est jamais simple là-bas, et une chose en cache souvent une autre. )…, Joyce Pensato, Sans titre (Donald), 1991. Depuis, Mulholland Drive reste pour beaucoup un grand classique du cinéma des années 2000, peut-être le meilleur long-métrage de cette décennie-là (en tout cas, selon Les Cahiers du cinéma), et il est souvent cité parmi les meilleures œuvres lynchéennes, au côté de Blue Velvet. Mais une chose est sûre : il est un affreux casse-tête pour qui n’a pas fait du David Lynch en LV2 au collège. Une femme amnésique en rencontre une autre, et le duo s’improvise détective en herbe pour retracer le passé de la première. Dans le rêve, le réalisateur est hypnotisé par Diane/Betty, mais ne peut l’engager. « Strike a pose, 2014 » rappelle le moment où Betty imite le geste du fumeur après la répétition de son texte face à Rita. Mulholland Drive se situe à la crête de la post-modernité (dans sa façon d’aborder la narration et les personnages) et dans la ... considérer Mulholland Drivecomme un retour sur votre terrain favori et fami-lier ? Dans le premier chapitre des bonus (« Retour à Mulholland Drive ») Philippe Rouyer alterne ses propres réflexions à celle d’un réalisateur qui évoque l’amnésie de son héroïne, Rita comme une composante essentielle de la condition d’un grand acteur « qui doit s’oublier au profit de son personnage ». Sur sa longue séquence onirique, David Lynch parsème les indices qui permettent à l’œil avisé de découvrir la supercherie. Sans remettre en cause le caractère polysémique des œuvres d’art, on peut parfois s’interroger sur la place que l’exposition leur donne et le « discours » qu’elle leur fait tenir. L’équipe de La Panacée nous a aimablement fait parvenir un texte intitulé « Se perdre sur l’autoroute », qui devrait faire partie du catalogue à paraître. Dans ce monde rêvé, elle est Betty Elms, une jeune actrice qui débarque à Hollywood, et à qui l’on promet un avenir glorieux. Un documentaire intitulé Retour à Mulholland Drive, réalisé par Philippe Rouyer, a été diffusé par Canal+ dans le but de donner quelques explications et analyses du film de David Lynch. Diane (ici Betty) réalise alors qu’elle est endormie, d’où son air terrorisée. « Retour sur Mulholland Drive tente de transposer dans une exposition d’art contemporain l’atmosphère d’une œuvre cinématographique, et de proposer à ses visiteurs une expérience proche de celle qu’ils auront pu éprouver en voyant le film de David Lynch ». À sa présentation à Cannes, David Lynch est acclamé ; il remporte une nomination pour l’Oscar du meilleur réalisateur ; et les carrières de Naomi Watts et Laura Harring s’envolent. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Hicham Berrada, Field, 2017 (détail). Eh oui. David Lynch, 2001. – L’arrivée de Diane/Betty à Hollywood : tout, dans cette scène, semble surfait, superficiel, trop beau pour être vrai. Toutefois de nombreuses interrogations subsistent sur cette proposition qui semble en emboîter plusieurs…. C’est en fait à Diane qu’il dit ça. Vous n'avez rien compris à la fin du (néanmoins) chef d'oeuvre de David Lynch, Mulholland Drive, diffusé ce soir sur Arte ? C’est lorsque Betty ouvre cet étrange coffre que l’on se retrouve happé par la vraie vie. Dans les deux cas, cela se termine par un drame. Le réalisateur lui-même habite à proximité de Mulholland Drive, dans une interview il dit : « La nuit, on est sur le toit du monde. ), la prostituée blonde qui emprunte la cigarette de Joe, le tueur qui l’interroge sur la présence de nouvelles filles dans la rue. L’espace sombre qui rassemble des œuvres de Hicham Berrada, Wendy Jacob et Max Hooper Schneider est certainement le plus réussi. Retour sur Mulholland Drive … Non ! Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, David Lynch, Mulholland Drive – L’arrière cour du Winkie’s, Rodrigo Garcia Who-What ?, 2017 Textes extraits du Mânava dharma çâstra – Lois de Manu, traduction de A. Loiseleur-Deslongchamps Performance: Núria Lloansi Lumières: Martine André Costumes et maquillage: Marie Delphin Création sonore et vidéo: Daniel Romero et Serge Monségu Coproduction La Panacée / hTh – CDN Montpellier, Hicham Berrada, Field, 2017. – Les références au rêve : elles sont, là aussi, partout. Dans la vraie vie, elle la croise lorsqu’elle engage le tueur à gage, et son prénom est… Betty. Les hommes pensent avec le cœur, contrairement aux fausses rumeurs. Le coup de grâce est donné lorsque le couple annonce à une soirée, devant la blonde, qu’il compte se marier. D’ailleurs, il respecte minutieusement la première règle des songes : on ne rêve jamais d’un inconnu. Mais cela est encore plus accentué lors d’une scène dans un restaurant (le même où Diane a rencontré le tueur à gages), qui semble presque déconnectée du reste. Ce n’est que le début. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Saelia Aparicio, Introdenouement, core, 2017 (detail 1). Elle le revoit deux fois, puisque c’est cet étrange personnage qui lui demande de se réveiller. Puis trois, quatre, et une dizaine, sur un fond mauve surréaliste. Il aurait certainement été plus convenable de la nommer « Un essai sur le minimalisme fantastique »… Il y a un peu « tromperie sur la marchandise » avec cette équivoque « Retour sur Mulholland Drive ». La référence au film de Lynch aurait certainement trouvée une place plus légitime comme sous-titre. Allez, on se lance et on tente une explication. Mais le résultat est tellement déconcertant que les pontes de la télé reculent et abandonnent. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Wendy Jacob, Somnabulist (blue), 1983. L’occasion pour les cinéphiles de découvrir ou revoir ce film culte sur grand écran. Les aquariums de Hicham Berrada (« Field, 2017 ») évoquent-ils les ambiances bleutées du théâtre Silencio ?… Comme le décor imaginé par Rodrigo Garcia ? L’utilisation du « Dumpster (Black with residue) » de Kaz Oshiro en est un exemple évident. On retrouve également des évocations du travail sur l’image de Lynch (flou, bougé, surimpression ou superposition) dans plusieurs des œuvres accrochées dans La Panacée : David Noonan, Ugo Rondinone, Adrien Missika et dans une certaine mesure Torbjørn Rødland…, La dimension onirique des fresques de Saelia Aparicio ou des collages de Maria Loboda, évoque de façon plus générale l’univers du rêve et de l’inconscient dans lequel baignent Mulholland Drive et les films de David Lynch…, Morgane Tschiember, Shibari (blanc), 2013.Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier. Pour ne pas papillonner et accorder le temps nécessaire à chaque proposition artistique, un réel effort s’impose au visiteur. Voilà, Lynch nous a prévenu : les frontières entre la réalité et le songe n’existent plus. Le titre du film renvoie à une culture hollywoodienne iconique. Le champ lexical du songe ponctue bon nombre de phrases ; on dit que tout est « dreamy », on le répète. On regrette que l’érotisme du film de Lynch s’exprime par les « Shibaris » de Morgane Tschiember, pièces très intéressantes par ailleurs… Les jeux sadomasochistes du bondage japonais ne sont-ils pas assez éloignés du désir et des relations sexuelles entre les protagonistes de Mulholland Drive ? Michael Atlan — 29 novembre 2016 à 6h10. Retour sur Mulholland Drive à La Panacée Vue de l’exposition, Une première visite m’avait laissé très perplexe quant aux intentions affirmées par le commissaire. Quelques allusions à des scènes particulières du film de Lynch ou plus globalement à ses thématiques et éventuellement à son découpage se repèrent sans difficulté : Parmi les mains gantées d’Emilie Pitoiset, deux peuvent être vues comme des évocations de plans du film. Dans cet essai, Nicolas Bourriaud part d’un récit de Tony Smith. Le générique d’ouverture peut se lancer, sur une limousine qui fend la nuit, et qui finira par s’écraser contre un autre véhicule. Même Mulholland Drive, je ne vois pas ce qu’il y a de compliqué à comprendre. La musique est de plus en plus forte, puis, d’un coup, tout est calme. Deux silhouettes un peu floues dansent. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Max Hooper Schneider, Cold War Dishwasher (Uranium Glass), 2015 (détail). ), le chef d’œuvre de David Lynch sorti en 2001, revient sur les écrans dans une sublime version restaurée. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. On les remerciera pour leur gentillesse et la pertinence des informations qu’ils nous ont fournies. Dans la grande salle, il est difficile de poser son regard, tant les sollicitations se multiplient. À sa sortie, le critique du New York Times dit du film qu’il est une « libération enivrante des sens, avec des instants d'autant plus puissants qu'ils semblent émerger de la nuit obscure du monde de l'inconscient ». Le sculpteur américain, souvent considéré comme un pionnier du minimalisme américain, rapporte que c’est lors d’un voyage nocturne sur une autoroute du New Jersey en cours de construction, au début des années cinquante, qu’il se libéra de la plupart des opinions qu’il avait jusque-là sur l’art… Expérience qui aboutira quelques années plus tard à la naissance de l’art minimal, puis à « Die, 1962», une des œuvres majeures de Tony Smith, un cube en acier de 6 pieds de côté, impossible à voir dans sa totalité… et au titre ambivalent. Dans son rêve, l’idée de mettre fin à ses jours lui est déjà venue à l’esprit. Camilla Rhodes ne veut plus d’elle, et Diane est à la fois jalouse de son succès et de son nouveau compagnon, le réalisateur pour lequel Camilla travaille (incarné par Justin Theroux, c’est en partie pour ça qu’il est tant ridiculisé dans la première partie du film, le « rêve » de Diane). La plupart des protagonistes, aussi mineurs soient-ils, du rêve apparaîtront à la fin, lors de la révélation, sous une autre identité. Se connecter Se connecter Je m’abonne. Évidemment, la problématique de la dualité, essentielle dans Mulholland Drive, est très présente dans plusieurs œuvres choisies : les « tapis » de Jennifer Tee (« Crystalline Floor /Piece & None » et « Crystalline Floor /Oval Yellow & Oval Blue », Saelia Aparicio (« Introdenouement, core, 2017 ») ou encore la très énigmatique installation de Ylva Ogland. À ses balbutiements, Mulholland Drive existe comme un épisode pilote de série de 1 h 40. À l’énumération de ces allusions, évocations et correspondances, on pourrait comprendre que l’exposition proposée par Nicolas Bourriaud atteint son objectif de : « proposer à ses visiteurs une expérience proche de celle qu’ils auront pu éprouver en voyant le film de David Lynch »… Malheureusement, de mon point de vue, il n’en a rien été… ou plus exactement, je n’ai retrouvé que des bribes, des lambeaux de ce qui reste pour moi l’essentiel du film : son atmosphère, son mystère, l’inquiétude, le trouble, l’ambivalence… Ce qui est traduit avec plus de pertinence par les photographies de Yohann Gorard, curieuseemnt éloignées de l’exposition. Au bout d’une bonne minute, le visage de Naomi Watts, illuminé, apparaît. On remercie la médiatrice qui a su nous décrypter cette œuvre assez hermétique. Comme dans un rêve, en somme. Campée par Laura Harring, elle est, dans le monde rêvé de Diane, cette femme amnésique qui tombe follement amoureuse de la jeune blonde. Mulholland Drive (2001), signé par la légende vivante David Lynch, est connu à la fois comme un chef-d'œuvre du cinéma du XXIe siècle, mais aussi pour être un véritable casse-tête. Si l’on s’en tient à l’histoire principale, sans essayer de comprendre les divers symboles balancés sur notre chemin au fil du long-métrage, Mulholland Drive est un thriller. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Maria Loboda, Formal Garden In The Early Morning Hours », 2013 Courtesy de Maisterravalbuena et l’artiste, Bientôt : Sophie Bueno-Boutellier – Touche-moi à la Friche la Belle de Mai, Marseille, How to Disappear… Œuvres de la Collection Lambert, Bientôt : Gilles Barbier – Machines de production au Musée Soulages – Rodez, Jean-Marc Andrieu – S.T.V.B.E, E.V à la Galerie AL/MA – Montpellier, Bientôt : Souffle aux Pénitents Noirs à Aubagne, Bientôt : Lux fugit sicut umbra – Post_Production 2020 au Frac Occitanie Montpellier, Bientôt : (Re-)sentir tous les jours / Techniques de résistance – Mécènes du Sud Montpellier – Sète. L’avenir nous dira si cette idée de « minimalisme fantastique » finira par s’imposer. Elles nous ont largement permis d’enrichir notre visite. Télérama - retour à la une. L’évocation de l’arrière-cour du Winkie’s dans la salle en cul-de-sac à gauche est un peu caricaturale. Mulholland Drive, un film de David Lynch | Synopsis : Une jeune femme, Rita, devient amnésique à la suite d'un accident de voiture sur Mulholland drive, la célèbre route qui traverse Hollywood. À l’inverse de ce qu’il offrait par le passé, le site de La Panacée reste désespérément vide de renseignements sur les artistes et les œuvres exposées dans « Retour sur Mulholland Drive, Le Minimalisme fantastique ». Pour David Lynch, toujours un peu avare sur la sur-contextualisation et l’explication à outrance, il s’agit simplement d’une « histoire d’amour dans la cité des rêves ». Vous n’avez rien compris ? » de Rodrigo Garcia avec Núria Lloansi, cachée derrière le mur est une évocation de ce clochard, ange de la mort, figure du pouvoir cauchemardesque (le réalisateur du film ? Mulholland Drive, Beverly Hills : consultez 871 avis, articles et 421 photos de Mulholland Drive, classée n°3 sur 47 activités à Beverly Hills sur Tripadvisor. Reste à savoir si la démonstration de Nicolas Bourriaud est convaincante…. La réponse est là dès le début, il faut simplement y faire attention. Mulholland Drive est le neuvième et avant dernier film de David Lynch à ce jour. À son réveil (le retour au réel est marquée par les coups que la voisine frappe à la porte), la culpabilité est telle que Diane est plongée dans un état de délire, la poussant au suicide. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Emilie Pitoiset, Desire, 2016. Toute cette partie constitue une part infime du film, montrée à la fin à l’aide d’un montage volontairement brouillon, si bien que l’on tire notre chapeau à quiconque aurait compris tout cela du premier coup. C’est simplement une représentation de Camilla « l’actrice », celle à qui tout réussit, car une sorte de mafia la soutient. La mèche dans le gant rouge (« Desire, 2016 ») est une allusion assez claire à la scène ou Betty coupe les cheveux à Rita et à la perruque blonde qu’elle porte alors…. L’accrochage sait toutefois laisser la place à conversations formelles entre certaines œuvres (Rondinone / Tee / Noonan ou Bhabha / Rødland par exemple). Jusqu’au 23 avril 2017, La Panacée présente « Retour sur Mulholland Drive, Le Minimalisme fantastique », proposition majeure du premier cycle d’expositions sous la direction de Nicolas Bourriaud. INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE NEWLETTER POUR RECEVOIR CHAQUE SOIR LE MEILLEUR DE, Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque soir le meilleur de Vanity Fair. Ce rêve est le moyen pour Diane de conserver l’ascendant sur l’être aimé qui, en réalité, lui échappe. Peut-être faut-il voir dans le « Donald » de Joyce Pensato une autre représentation de ce personnage terrifiant et mystérieux ? – Lorsque Betty/Diane et Rita/Camilla appellent « Diane Selwyn », pensant qu’il s’agit là de la vraie identité de Rita (alors qu’il s’agit de celle de Betty), Betty lâche une réplique révélatrice : « C’est étrange, de s’appeler soi-même ». Enfin, cette pièce d’Emilie Pitoiset évoque aussi la cigarette partagée par Camilla et Adam lors du dîner au bord de la piscine, dans la seconde partie du film. Prendre Mulholland Drive au pied de la lettre, c’est passer à côté d’une expérience onirique, et se limiter à une énigme qui, si l’on y réfléchit bien, ne tient finalement pas vraiment la route. Le cube bleu est un pur trickster, un enclencheur de réalité, le réceptacle vide du mystère lynchien ». LE COMMENTAIRE. Par contre, l’ambiguïté du titre de l’exposition est clairement plus dérangeante. La forme cachée sur la couverture du « Somnabulist (blue), 1983 » de Wendy Jacob est-elle une allusion aux draps rouges et aux corps en position fœtal de Diane, Camilla, Rita ou du cadavre en décomposition ? Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Jennifer Tee, Crystalline Floor / Oval Yellow & Oval Blue. Oui mais voilà : nous sommes, comme le dit Lynch, dans la « cité des rêves ». Belinda Mathieu — 12 octobre 2019 à 8h49. Elle est accompagné d’un couple de petits vieux. Les nombreux propos qui s’entremêlent, les sollicitations visuelles qui se multiplient ne facilitent pas l’expérience de visite et la construction de sa propre narration par le regardeur. Comme beaucoup de monde, vous avez adoré Mulholland Drive à sa sortie en novembre 2001. Le recours aux médiateurs en salle est donc indispensable si on veut en savoir plus. L’échange des prénoms est une astuce que Lynch réutilise une fois : la serveuse qui verse le café de Betty porte une étiquette sur son uniforme. En référence à ces « formes minimales, familières, industrielles » de l’univers le Lynch, Nicolas Bourriaud forge son concept de « minimalisme fantastique » ou « comment créer une “inquiétante étrangeté”, une atmosphère angoissante ou féérique, à partir de formes minimalistes ». Un documentaire signé Philippe Rouyer et intitulé « Retour à Mulholland Drive » avait même vu le jour en 2003 afin de décortiquer scène après scène le chef-d’oeuvre de David Lynch. MULHOLLAND DRIVE. Le rêve dure jusqu’à la sublime scène dans le Silencio, où l’on répète incessamment à l’héroïne de ne pas se fier aux apparences. Certaines pièces, qui apparaissent comme des citations du film, sont réduites à de simples éléments de décor alors que le propos de l’artiste est évidemment plus profond et souvent sans rapport avec les problématiques de Lynch. Mais, comme encore plus de monde, vous n'êtes pas sûr d'avoir tout compris. Quelques mots pour finir sur la mise en espace et l’accompagnement du visiteur. Une rue mythique La « vraie » Betty s’appelle en fait Diane. Doit-on faire un parallèle entre le lave-vaiselle de Max Hooper Schneider (« Cold War Dishwasher (Uranium Glass), 2015 ») et le cube bleu, objet énigmatique et central du film de Lynch qui fascine Nicolas Bourriaud ? – La clé bleue : dans la réalité, la clé bleue sert simplement au tueur à gages pour annoncer à ses clients que la cible est morte. C’est au travers du prisme de cette notion de « minimalisme fantastique » qu’il faut voir « Retour sur Mulholland Drive »… et non pas comme une évocation du film de David Lynch, ou comme une expérience proche de celle éprouvée en le voyant. Lorsque la caméra plonge vers cet oreiller rouge, nous voilà désormais dans le monde des rêves. Dernière mise à jour article : 19 juillet 2020 à 00:50. Pour fêter la nouvelle année, vous pourrez (re)plonger dans le chef-d'œuvre de David Lynch dès le 1er janvier sur Netflix. Voilà la première occurrence d’un sentiment qui poursuivra le spectateur jusqu’au bout : il y a quelque chose qui cloche. Mulholland Drive : la scène de danse ... retour sur la scène dansée la plus énigmatique du 7e art. On suppose que l’installation performative « Who-What ? C’est également pour cela que dans ce dernier, le tueur à gages est dépeint comme un être incapable, qui enchaînent les bourdes : l’inconscient de Diane espère qu’ainsi, il ne réussira pas à tuer Camilla. TWTweet, signe , où l’on suit Rita, une jeune femme devenue amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive, à Hollywood. Sorti en 2001, on dit de Mulholland Drive qu’il est un « film à énigme » (quel euphémisme), un « thriller psychologique », mais c’est surtout un petit triomphe. Yohann Gozard, 16092016, 03h11-03h13 © Yohann Gozard production La Panacée. Enfin, le texte de salle rassemble sous la forme d’un interview de Nicolas Bourriaud les principaux enjeux que le commissaire et directeur de La Panacée s’est fixés pour cette exposition… mais sans en donner réellement les clés au visiteur. C’est normal : Diane a tué son ancienne amante, elle a donc été « méchante ». Un deuxième passage dans l’exposition, un regard attentif aux œuvres et à leur mise en espace conduit à nuancer un peu ces premières impressions. Un lit rouge, sorti de nulle part et dans lequel on plonge, puis un nom de rue : Mulholland Drive. Ainsi, la plus grande partie du chef-d’œuvre de Lynch est une illusion, imaginée par le subconscient du personnage de Naomi Watts. Avec : Saelia Aparicio / Alisa Baremboym / Hicham Berrada / Huma Bhabha / Jonathas De Andrade / Rodrigo Garcia / Yohann Gozard / Lothar Hempel / Lisa Holzer / Max Hooper Schneider / Wendy Jacob / Ajay Kurian / Elad Lassry / Maria Loboda / Adrien Missika / David Noonan / Ylva Ogland / Kaz Oshiro / Joyce Pensato / Emilie Pitoiset / Torbjørn Rødland / Ugo Rondinone / Jennifer Tee / Morgane Tschiember, En savoir plus : Sur le site de La Panacée Suivre l’actualité de La Panacée sur Facebook et Twitter Chronique à lire sur le solo show de Tala Madani et les photos de Yohann Gozard. C’est la goutte de trop : Diane tombe dans une dépression folle, engage un tueur à gages, et lui demande d’assassiner son ancienne amante. Un film de David Lynch : À Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. On attend avec curiosité et un peu de préoccupation la suite de la programmation 2017. Au-delà d’un projet qui se définit « comme une exposition‐essai, ou une rêverie librement inspirée d’une œuvre cinématographique », l’exposition s’articule aussi et avant tout sur une construction théorique dans laquelle Nicolas Bourriaud tente de définir un concept nouveau, celui du « minimalisme fantastique ». le commissaire de l’exposition ? C’est d’ailleurs ce qui lui donne le courage d’avancer au plus fort de la tempête (cf Master & Commander).Les femmes quant à … Après plusieurs passages à La Panacée, je reste assez dubitatif sur la pertinence de ce concept certes original, mais qui semble encore peu partagé par les artistes exposés et/ou par la critique. Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner et recevoir une notification pour chaque nouvel article. Que fait-il là ? Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Ugo Rondinone, N° 87 DREISSIGSTERNOVEMBERNEUNZEHNHUNDERTSECHSUNDNEUNZIG, 1996 Collection FRAC Poitou-Charentes, David Noonan, Untitled, 2016 Courtesy Stuart Shave / Modern Art, London, Adrien Missika, Cactus frottage, 2012 Fond Municipal d’Art Contemporain, ville Gennevilliers, Tobjorn Rodland, Grey Rubber, 2011 Courtesy Air de Paris, Paris, Saelia Aparicio, Introdenouement, core, 2017. Les interprétations de Mulholland Drive sont aussi diverses que variées, mais la plus commune reste celle-ci : il s’agit en réalité du meilleur « en fait, c’était un rêve » des films. Pour Nicolas Bourriaud, « Dès les années 1980, l’émerveillement initial de Tony Smith s’est estompé pour laisser place à une hantise de l’autoroute. Nous n’en saurons rien. – Lorsque le duo s’infiltre chez Diane Selwyn, les deux tombent sur un cadavre. Turtle Rock Studios, le créateur de Left 4 Dead, est de retour avec un nouveau FPS coopératif : Back 4 Blood. Kaz Oshiro, Dumpter (black with residue), 2014 et Jonathas de Andrade, Zumbi encarnado, 2014.Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier. On reverra avec plaisir : Mulholland Drive. « Dumpter (black with residue), 2014 » de Kaz Oshiro est ici une « citation » du bac à poubelles, au fond de la cour du Winkie’s, juste devant le mur d’où surgit la figure effrayante de Bum. Ses valises sont portées par le chauffeur de taxi, son appartement est charmant, ses auditions sont réussies haut la main. Dans Mulholland Drive, c’est un étrange cube bleu tombant sur le sol qui marque le passage abrupt de la première à la seconde partie. FBwhatsapp. A chaque film, je tombe amoureux d’une idée. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité. (…) Dans l’imaginaire des années 1980, l’autoroute devient ainsi une frontière entre le connu et l’inconnu, une mince bande de réalité flanquée d’une zone où règne l’épouvante. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, David Lynch, Mulholland Drive – Rita Blonde, Kaz Oshiro, Dumpter (black with residue), 2014 et Jonathas de Andrade, Zumbi encarnado, 2014. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Ylva Ogland, Mirror Spring Snöfrid et Les Contre espaces, 2016. Temps de lecture : 7 min.