Les non-patriciens appartiennent à la même curie que leurs patrons. Rome se méfie des ambitions carthaginoises en Sicile. Les Romains les plus riches envoient leurs enfants dans les écoles grecques, qu'elles soient à Cos, à Alexandrie ou à Athènes. Asclépios a été « adopté » pour lutter contre les fièvres des marais. Pour réduire la menace que représente la démocratie pour la stabilité constitutionnelle, Sylla cherche à renforcer l’aristocratie et donc le Sénat. Il ne peut se réunir que dans un espace consacré (templum) comme la Curie Hostilia et avant chaque réunion, un sacrifice aux dieux est fait et les auspices sont prises afin de déterminer si c'est un jour faste ou non. J.-C., est gouvernée par des rois jusqu'en 509 av. Le développement du goût pour le luxe est si important que les conservateurs attachés au mos maiorum, dont le plus célèbre représentant au début du IIe siècle av. Grâce à Fidènes, située en amont de Rome sur un gué du Tibre, Véies contrôle la Via Salaria et le trafic du sel dans la région[28],[29]. La cité met longtemps à se relever de ce désastre[76]. En effet, les longues campagnes militaires ont tenu de nombreux citoyens loin de chez eux pour se battre, sans qu’ils ne puissent plus s’occuper de leurs terres, laissées à l’abandon. Les artistes hellénistiques du courant néo-attique remplissent l'Italie de leurs œuvres. L’Imperium, transmis de magistrats en magistrats, apporte la garantie de la continuité de la ville: il sera le principe fondamental de l’organisation de la République pendant les siècles à venir. Vers le milieu du IIe siècle av. Il n’en va pas de même pour les autres ruraux, disséminés dans toute l’Italie. Mais alors que son pouvoir semble fait pour durer, il se retire sans explication de la vie politique en 79 av. Pourtant, une tentative de réforme se dessine avec les Gracques. Mais le 18 juillet 390 av. J.-C., la censure est créée et en 367 av. J.-C., Rome domine la péninsule italienne, et les structures agricoles et sociales se transforment. Il commence par reconstituer les effectifs du Sénat, décimés par les années de guerre civile, et augmente le nombre maximal de sénateurs qui passe de 300 à 600. C'est la cause de la première guerre punique qui dure près de 25 ans[111]. J.-C., au gré des évènements qui ponctuent la longue lutte politique que se sont livrés les patriciens et les plébéiens, les premiers tentant de conserver leur pouvoir et les deuxièmes tentant de se faire reconnaître plus de droits, et des guerres de conquête qui amènent Rome à dominer un territoire toujours plus vaste. César, fort de troupes aguerries par neuf ans de combat en Gaule, fait la conquête de l'Italie puis bat une armée de Pompée en Hispanie. En outre, la question de l'influence grecque sur la première loi romaine est toujours débattue. Enfin la conquête de la Gaule par Jules César entre 58 et 51 av. Un citoyen a le droit de décider, généralement avec d'autres citoyens, des règles de vie commune des habitants de son pays (polis en grec). J.-C., les lois de Rome sont orales, et leur application à l’appréciation des consuls. J.-C.[22]. Le Sénat lève une grande armée, mais Hannibal l'anéantit à Cannes, en août 216 av. Ils sont au nombre de quatre, deux édiles curules et deux édiles plébéiens, élus tous les ans par les comices centuriates puis par les comices tributes. Un autre lieutenant de Sylla, Crassus, est également chargé de mater la révolte de Spartacus en Italie. Au début, les patriciens accaparent la nouvelle magistrature, mais petit à petit, en même temps que l'accès à la questure (le premier questeur plébéien en 409 av. n.è. Les censeurs surveillent aussi les mœurs et peuvent radier les sénateurs de la liste s'ils n'ont pas une conduite conforme à leur rang. Les institutions de la République romaine ne sont pas toutes fondées dès l'établissement du régime républicain. La continuité de ce pouvoir transmis de magistrat en magistrat est garante de la continuité de Rome et va être un des principes d'organisation de la République. Après la défaite de Vercingétorix à Alésia, César use de la répression et de la clémence pour pacifier la Gaule. J.-C., lorsque la Lex Gabinia impose le vote à l'aide de tablettes portant le nom du candidat. Ces derniers forment la masse des artisans et paysans. Ce sont eux qui fournissent des troupes aux armées romaines. Les morts sont incinérés et leurs cendres sont placées dans une urne enterrée à même la terre ou placée dans un monument funéraire pour les plus riches. Le pouvoir apporté par le droit de veto lui permet de contrebalancer l'influence des consuls, et de protéger un plébéien ou un groupe de citoyens. Pour stimuler une plus haute productivité de la main-d'œuvre, nombre de propriétaires libèrent un grand nombre d'esclaves[155]. La période qui suit le vote des lois licinio-sextiennes voit l’émergence de tendances alarmantes pour le peuple romain, tel que le rapprochement continu des tribuns et des sénateurs. Ce complexe gigantesque est inauguré en 55 av. À la mort de Jules César, son petit neveu et fils adoptif, Octave, son lieutenant, Marc Antoine et le proconsul de la Gaule transalpine, Lépide, s'entendent pour se partager le pouvoir. Heurgon relève que les fastes consulaires des premières années de la République recensent plusieurs noms d’origine étrusque comme magistrats, indices d’une présence étrusque perdurant à Rome au-delà de 509. J.-C., le Sénat déclare que si César ne renonce pas à son imperium avant le mois de juillet de cette même année, il sera considéré comme un ennemi de la République. Cependant, le pouvoir du Sénat s’est étendu au fil du temps à mesure que le pouvoir des ass… Plusieurs conditions sont nécessaires pour avoir accès au Sénat : avoir exercé une des magistratures du cursus honorum, disposer d'une fortune foncière et avoir été choisi par les censeurs qui complètent tous les cinq ans l'album sénatorial. À la suite de ce revers, le gouvernement de Carthage commence à regrouper ses troupes à Agrigente, mais les Romains, menés par Claudius Caudex et Valerius Maximus, prennent les villes de Ségeste et d'Agrigente après un siège de sept mois[111]. J.-C., Rome l'incorpora en tant que municipe sine suffragio. Ils composent la liste des sénateurs, en notant leur nom dans un registre appelé album. Les comices tributes sont rassemblés sur la base des tribus dont le nombre passe de vingt vers la fin du Ve siècle av. Les institutions de la République romaine ne sont pas toutes fondées dès l'établissement du régime républicain. Les comices curiates sont présidés par un consul, un préteur ou le pontifex maximus. Cette répartition ne se fonde donc pas sur des considérations ethniques ou censitaires mais sur des divisions géographiques[11]. Ils peuvent s'opposer à n'importe quelle loi proposée par les autres magistrats : c'est l’intercessio[52]. Pendant la deuxième guerre punique, Philippe V de Macédoine s’allie à Hannibal Barca. La confédération italique proclame son indépendance et fait subir à Rome des revers militaires importants, le Senat, alarmé, décide de concéder le droit de cité à tous les italiens au sud du Pô pour endiguer la révolte, la confédération italique est ainsi brisée et Sylla parvient finalement à écraser l'insurrection. De fait, il peut ratifier n’importe quelle loi sans aucune opposition. Finalement, cette dépendance est rompue et le résultat est la création de la classe plébéienne. Pour éliminer tout despotisme royal après la chute du dernier roi de Rome, Tarquin le Superbe, l'imperium est confié en 509 av. Chaque gens a ses propres cultes, dont celui des ancêtres, et ses traditions. La République romaine 1. En automne, lorsque la campagne est achevée, l'armée est licenciée. J.-C., les plébéiens sont de plus en plus nombreux à accéder au tribunat militaire à pouvoir consulaire, qui devient presque systématique, remplaçant le consulat. Lors d'une bataille, c'est quasiment toujours la même stratégie qui est employée, que les soldats-citoyens connaissent, et qui fait que malgré le fait que chaque bataille se fasse sous un général différent, l'armée combat toujours selon la même organisation. César devient consul en 59 av. Les études modernes tendent à remettre en cause les récits des historiens romains. Marius, nommé proconsul, réussit à vaincre Jugurtha, puis, réélu extra-légalement consul, il défait les Teutons, puis les Cimbres en Cisalpine. Gouverner la cité est donc une affaire publique et collective. Les colons romains possèdent la citoyenneté complète, et bien qu'éloignés de Rome, ils conservent tous leurs droits et devoirs, comme celui de faire appel aux tribuns de la plèbe[94],[95]. Le Sénat romain se concentrait généralement sur la politique étrangère. Dans l'espoir de faire capituler Octavius, Tiberius Sempronius tente de retourner le peuple contre lui en bloquant toutes les fonctions gouvernementales, ce qui a pour effet de paralyser la ville entière et de provoquer plusieurs émeutes, mais Octavius reste campé sur sa position. Les autres fermiers ne bénéficiant pas de ces avantages ne peuvent plus exploiter leurs terres à profit et font faillite. En l'an 510 av. La noblesse mécontente suscite des émeutes. Bien que les comices centuriates aient le pouvoir de ratifier les lois ordinaires, elles ne s’en servent que rarement[100],[99],[103],[104]. Selon Tite-Live, durant l'époque royale, le roi est désigné par le peuple romain, élection qui est ratifiée par le Sénat. Au fil des ans, un des consuls devient supérieur à son collègue. Durant toute la deuxième guerre punique, hormis quelques défections dans le Sud, les territoires latins et alliés de Rome sont restés fidèles à la République, et ont très largement contribué à l'effort de guerre, tant humainement que matériellement. La ville de Rome s'accroît, les besoins en eaux augmente, avec la construction des premiers aqueducs, celui de l'Appia en 312 av. Il impose que les provinces soient administrées par des proconsuls ou des propréteurs, c’est-à-dire des anciens consuls et des anciens préteurs. En effet, les Romains croient que les morts négligés reviennent sur terre tracasser les vivants. En effet, les longues campagnes militaires tiennent de nombreux citoyens loin de chez eux pour se battre, sans qu’ils ne puissent plus s’occuper de leurs terres, laissées à l’abandon. Bien que les comices tributes aient le pouvoir de promulguer de nouvelles lois, elles ne s’en servent que rarement. Les édiles curules ont été institués plus tard afin d'équilibrer l'influence des édiles plébéiens et sont au départ forcément patriciens. Il est aussi censeur et porte le titre imperator, chef suprême des armées. En 287 av. J.-C., les Romains mènent plusieurs guerres contre Mithridate VI Eupator, roi du Pont, sous les commandements de Sylla puis Licinius Murena et Licinius Lucullus. Pompée s'enfuit alors en Égypte mais il est assassiné par le jeune souverain lagide soucieux de s'attirer les bonnes grâces du nouvel homme fort de Rome. Il existe aussi des troupes auxiliaires composées de soldats ne jouissant pas de la citoyenneté romaine et de soldats non italiens qui assistent les légions. Cependant l'influence étrusque, eux-mêmes influencés par la culture grecque, ne permet pas de dire précisément d'où vient l'hellénisme des Romains. Seule une partie des cités du Latium possèdent les pleins droits et devoirs, et peu de territoires recevront cette citoyenneté jusqu'au IIe siècle av. J.-C., une alliance est signée : le fœdus Cassianum. Pyrrhus marche sur la Campanie mais ne peut prendre Capoue, et décide alors de marcher sur Rome, escomptant le ralliement des populations sur son trajet. J.-C., alors qu'il tentait de faire obtenir la citoyenneté romaine aux Italiens alliés de Rome. L'histoire des débuts de la République est très obscure : en dehors des découvertes archéologiques, qui ne permettent qu'exceptionnellement une narration des événements, on ne possède pas de sources contemporaines de cette période. Hormis Caere, l'Étrurie ainsi que le Samnium et toutes les terres du sud sont unis à Rome par des traités inégaux. Les magistrats ne sont pas payés, les colonies et les municipes sont autonomes. On peut parler du grand écrivain et philosophe latin Cicéron, ou encore de Jules César, les deux plus grands auteurs de leur siècle. Le pouvoir qui leur est attaché : on distingue les magistratures, La protection statutaire : les magistratures sacrosaintes (censure, tribunat de la plèbe et édilité plébéienne) qui offrent à leur titulaire une inviolabilité religieuse, et les magistratures non sacrosaintes (consulat, préture, édilité curule et questure). En 443 av. Ce décès, combiné à la mort de Crassus lors de la Bataille de Carrhes en 53 av. Quand les premières gens romaines se sont regroupées pour former une unique communauté, les patres des gentes dirigeantes sont choisis pour former l’assemblée des doyens (ce qui devient le Sénat romain). J.-C., le consul Claudius Marcellus bat les Gaulois à la bataille de Clastidium, tue leur roi Viridomaros et est ainsi le dernier à recevoir les dépouilles opimes, s'empare de Mediolanum et réduit la Gaule cisalpine en province romaine[112]. J.-C., grâce aux fastes consulaires et aux récits des historiens, on situe l'expulsion des Tarquins entre 510 et 506 av. De fait, ce moyen commode de temporiser est fréquemment utilisé pour reporter ces réunions. Les Romains, après sept mois de siège, obtiennent le retrait des Gaulois contre une forte rançon : 1 000 livres d'or (soit 327,45 kg), formule du Vae Victis (« Malheur aux vaincus ! Œuvre monumentale retraçant l'histoire de Rome depuis les commencements jusqu'à la mort de, Principale œuvre sur les débuts de la République romaine, bien plus détaillée que le récit de, Traité en six livres du philosophe romain traitant sur les, Œuvre qui retrace l'histoire de Rome des débuts jusqu'à l'an, Œuvre qui embrasse la période la plus longue de l'histoire de Rome : de la. Cependant, il ne leur est donné aucun pouvoir politique. En dehors des divinités domestiques, ils vénèrent plusieurs grands dieux assimilés au panthéon de la mythologie grecque. Par exemple Caere, envers qui Rome est redevable à la suite du sac qu'a subi la ville, et bien qu'une guerre opposât les deux cités dans les années 360 av. Ces deux outils autorisent le Sénat à outrepasser les droits des citoyens. J.-C. Ces alliés ont participé aux guerres de Rome, ayant versé l'impôt du sang et le tribut l'accompagnant, mais ils n'ont perçu qu'une partie des bénéfices de ces conquêtes et aspirent à la citoyenneté de Rome. Rome, en devenant maître de l'Italie, surtout des cités de la Grande-Grèce définitivement après la deuxième guerre punique, et en asservissant un grand nombre d'esclaves grecs, n'a fait que renforcer cet hellénisme. En 88 av. Alors, plutôt que de rétablir Tarquin au pouvoir, les Romains ont remplacé la royauté par deux magistrats élus[17]. J.-C.[63]), vers la fin du Ve siècle av. L'histoire de Rome et du peuple romain sous la République peut se diviser en deux périodes : J.-C. Non seulement, à la fin de la République, la ville de Rome est devenue une métropole immense rassemblant des centaines de milliers d'habitants, mais les Romains ont reçu les dividendes d'une conquête qui s'est étendue à toute la Méditerranée. J.-C., période de conquêtes importantes, le nombre de magistrats romains est devenu insuffisant pour gérer efficacement un territoire de plus en plus étendu. Pendant ce temps Crassus réussit à bloquer Spartacus et ses hommes sur la presqu'île de Rhegium et met fin à la révolte. Entre 336 et 327 av. Ce sont les dernières terres qui sont tombées sous la coupe de Rome. À la suite de l'élection d'un roi à Véies pour diriger la ville, les autres villes étrusques restent neutres, n'étant pas favorables au nouveau dirigeant véien, et voyant leurs frontières menacées par les hordes gauloises[34].