Philippe est le septième roi des Belges depuis 2013[B 53]. Le 26 juillet 1881 disparaît le prince Auguste, père de Philippe et détenteur du majorat des Saxe-Cobourg-Kohary. Le prince Albert contient à grand peine son émotion. La reine Victoria recommande au roi d'être davantage près des siens, mais elle est peu écoutée[B 6]. Baptême du prince Philipp de Saxe-Cobourg Le site Eurohistory indique que le prince Philipp de Saxe-Cobourg et Gotha, fils du prince héréditaire Hubertus et de la princesse Kelly, a été baptisé ce 14 novembre 2015 au château de Callenberg dans l’intimité familiale. Les moyens de transport comprennent huit chevaux d'attelage, les dix poneys de la Comtesse de Flandre, six chevaux de selle et un âne pour la promenade des enfants. Quatre ans plus tard, en 1895, Louise fait la connaissance du comte croate Geza Mattachich, avec lequel elle entretient une liaison à partir de 1896. Hormis la douceur du climat, Philippe ne voit aucun motif de se porter candidat pour régner sur un pays dont la situation est instable[B 24]. La masse successorale laissée par le comte de Flandre à sa mort s'élève à près de 39 000 000 de francs (soit environ 800 000 000 d'euros en 2020)[B 36]. Même à la campagne, le protocole en usage à Bruxelles est appliqué. Actionnaire de la société Cockerill, il y aurait placé cinq millions de francs, sans compter ses investissements dans d'autres entreprises[28]. Cependant, les conditions du souverain ont beau être dures, Philippe les accepte sans difficulté : héritier de la fortune des Kohary, l’argent n’est pas un problème pour lui[18]. À sa mort en 1865, son père, le roi Léopold Ier avait laissé à ses héritiers une fortune évaluée à 38 000 000 de francs[B 37],[N 9]. Elle s'effondre émotionnellement et adopte un comportement si étrange que le roi Léopold II dépêche son frère qui arrive à Rome le 8 octobre 1866. La princesse française Clémentine d'Orléans, mère de Philippe. Philippe de Saxe-Cobourg passe son enfance entre la France, la Belgique, l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. Le roi accepte sa démission qui prend effet le 23 juin 1902[B 46]. Évènements. 28 mars 1844 naissance: Paris (75). Philippe devient alors le nouveau chef de sa branche et l’unique possesseur de la fortune de sa famille. Au fil des années, Louise donne le jour à deux enfants, Léopold et Dorothée. La ville de Bruxelles est pavoisée de deuil. Très tôt, une hiérarchie s'installe entre les deux frères, Léopold, l'aîné et héritier du trône, s'arrogeant invariablement la place prépondérante[B 3]. Pour y remédier, le prince se promène, collectionne les livres et participe avec plaisir aux divers bals et concerts donnés à Bruxelles ou dans les cours qu'il visite[B 16]. Mais la princesse belge éprouve de plus en plus de répulsion pour son époux. Proche de la Cour impériale, Philippe se voit confirmer le droit de porter le prédicat d’altesse royale et reçoit de François-Joseph Ier l'ordre de la Toison d'or[24]. Deux ans après, Philippe et sa famille s’étaient tournés vers la Cour de Belgique pour savoir si le roi Léopold II consentirait à lui donner sa fille Louise en mariage. Le duc Ernest II de Saxe-Cobourg-Gotha, oncle de Philippe. Ernest Auguste BELMONT de SAXE-COBOURG-GOTHA 1809-1832 Sources. Par la suite, il devient successivement : lieutenant (1851), capitaine-commandant (1852) major (1853), lieutenant-colonel (1853), colonel (1854), général-major (1855) et finalement lieutenant-général le 22 juin 1865[B 31]. Le 31 octobre 1862, dans le contexte de l'élection d'un candidat au trône de Grèce, le Journal de Genève, quotidien suisse lu dans l'Europe entière, dresse de Philippe un portrait réducteur : « le comte de Flandre est, comme on l'appelle dans les familles princières, un « singulier original ». Bien qu'il accepte la présidence du comité national belge de l'Association Internationale Africaine en novembre 1876, il ne participe à aucune des séances jusqu'à la dissolution de l'Association en 1885[B 41]. Ce voyage comprend des aspects diplomatiques et politiques : à Moscou, il rencontre la famille impériale, ainsi que des industriels qui promeuvent l'industrie belge[B 18]. Il est le petit-fils du dernier duc souverain, Charles-Édouard de Saxe-Cobourg-Gotha. Or, de telles propositions seraient difficilement refusables sans faire offense mais risqueraient en même temps d’offusquer la Troisième République française si elles étaient acceptées. Un peu d’histoire s’impose. La santé du comte de Flandre décline durant les trois années suivantes. Les Amerois constituent un haut lieu du nationalisme historiciste car le comte de Flandre privilégie un style « belge flamand »[31]. S'appuyant sur une volumineuse correspondance inédite et des extraits de la presse, il offre un portrait nuancé de Philippe : sa surdité, conjuguée à son tempérament, l'a souvent empêché de se révéler dans toute sa plénitude, notamment lors de l'expression de ses refus de régner sur d'autres pays que le sien (Grèce ou Roumanie). L’actuel chef de la famille Saxe-Cobourg-Gotha est le prince Andreas. Il est considéré comme un chasseur de petit gibier qui privilégie l'aspect sportif au côté mondain[4]. Albert de SAXE-COBOURG-GOTHA, chevalier de la Jarretière 1819-1861 Demi-frères et demi-sœurs. Leur séparation constitue une épreuve difficile pour Charlotte et Philippe qui entament dès lors une intense correspondance[B 14]. Le 4 février 1875, il épouse à Bruxelles, en Belgique, sa cousine la princesse Louise de Belgique (1858-1924), elle-même fille du roi Léopold II de Belgique (1835-1909) et de la reine Marie-Henriette d'Autriche (1836-1902). Après la mort de leur fils Baudouin, Philippe et Marie voyagent souvent séparément : lui à Paris et dans les pays méditerranéens (principalement en Italie et une fois en Turquie) ; elle en Allemagne auprès de sa mère ou en Auvergne où elle peut donner libre cours à ses talents d'aquafortiste. À sa mort en 1905, cette figure familière aux Bruxellois laisse le souvenir d'un prince bibliophile et esthète. Bien que confié aux soins d’une nourrice[4], Philippe est élevé par ses parents et la princesse Clémentine est, pour lui et ses frères et sœurs, une mère attentionnée. Leur accrochage, objet d'un soin tout particulier, sature quelque peu l'espace du palais dont même les plafonds sont peints (par Xavier Mellery et Joseph Stallaert). Il est désolé d'être prince et se contenterait d'être un simple bourgeois de Bruxelles, pourvu qu'il ait toute liberté de collectionner des livres, de se promener à son aise et de ne pas se marier, quand même on lui offrirait un trône, En qualité de deuxième fils (survivant) du roi Léopold, Le titre de prince souverain des principautés de Moldavie et de Valachie est accepté le, Arrivée en Belgique, Charlotte réside jusqu'en, Le comte de Flandre porte les décorations de grand cordon de l'ordre de Léopold (ruban en écharpe et plaque de la catégorie militaire) [en haut], de grand-croix de l'ordre de la maison Ernestine de Saxe (catégorie militaire) [au milieu], et de grand commandeur de l'ordre royal de la maison de Hohenzollern [en bas]. Cet été, il nous revenait qu’une solution consisterait à reprendre le nom et le titre de « Saxe-Cobourg-Gotha » … mais que cela ne plaisait guère à certains membres de la famille. Figure importante de la haute société viennoise, il est un collectionneur averti et publie plusieurs articles consacrés à la numismatique. Chaque année, à partir de 1869, les Flandre y séjournent en été (hormis en 1870 en raison de la Guerre franco-allemande à laquelle participe le prince[D 2]). Léopold II craint que Napoléon III ne s'enfuie par la Belgique. Cette situation ne se produisant pas, Philippe est dès lors chargé de contribuer à la bonne organisation de l'accueil et des soins aux soldats français et allemands blessés[B 33]. Philippe meurt le lendemain dans son palais rue de la Régence le 17 novembre 1905[1]. Ses collections sont vendues aux enchères à Francfort en 1928 et dispersées. Les relations entre les Flandre et le roi Léopold II se raréfient au point de devenir presque inexistantes[B 43]. Pour oublier sa tristesse, elle dépense sans compter et ne tarde pas à entretenir des liaisons avec d’autres hommes que son mari[20]. Philippe de SAXE-COBOURG-GOTHA, Chevalier de la Toison d'Or 1837-1905; Marie-Charlotte de SAXE-COBOURG-GOTHA, Princesse de Belgique 1840-1927 Fratrie. », « en arrêtant et en désarmant des populations affolées fuyant devant l'invasion », « se situe, par ses caractéristiques, à cheval entre les préoccupations artistiques affichées par la classe dominante et les prétentions royales, « le comte de Flandre est, comme on l'appelle dans les familles princières, un « singulier original ». La famille de Saxe-Cobourg-Gotha est une branche de la maison de Wettin qui vit le jour en 1680. Leurs centres d'intérêt divergent en plusieurs domaines : la comtesse est de nature artiste et de tempérament affirmé, tandis que le comte est de nature plus pragmatique et plus taciturne. Reconnue saine d’esprit par les médecins, Louise obtient finalement le divorce en janvier 1906[30]. En octobre 1862, lors d'une visite qu'il rend à sa sœur Charlotte à Miramare, cette dernière tente de le convaincre d'entreprendre le voyage pour rencontrer sa fiancée potentielle, Isabelle, l'aînée des princesses brésiliennes. Le couple passe son temps à se disputer pour des broutilles et Louise se refuse autant que possible aux devoirs conjugaux[19]. Ernest II finit par abandonner son projet et c'est le prince Guillaume de Danemark qui est élu par l'Assemblée grecque[10]. Mandé à Rome, un médecin aliéniste viennois, le docteur Josef Gottfried von Riedel, pose le diagnostic de « folie avec des idées de persécution » et conseille de confiner l'impératrice. Mais s’il se moque d’être trompé, Philippe est en revanche beaucoup plus préoccupé par les dépenses de son épouse et par les dettes qu’elle contracte. Le comte de Flandre mène une vie confortable dans sa résidence où il est servi par 70 personnes. Or, Léopold II cherche à maintenir autant que possible la fortune royale en Belgique. Il collectionne les antiquités et les objets d'art, acquiert des chevaux de valeur et constitue en ses murs une bibliothèque remarquable[22] : 30 000 volumes reliés, lesquels sont disposés sur des rayonnages totalisant près de 1,2 km de long. Déclarée folle par des médecins complaisants payés par Vienne, Louise est enfermée dans un hôpital psychiatrique et définitivement séparée de ses enfants en mai 1898[28]. Le député Célestin Demblon le qualifie à la Chambre de « roi des bouffe-galette » et de « mannequin que l'on traîne autour d'un parc ». Dans le partage successoral de Léopold Ier, le comte de Flandre a été considérablement avantagé. La princesse Madeleine a une sœur la princesse Katharina née en 2014 et un frère le prince Philipp né en 2015. Pourtant, le prince se montre assez peu concerné par les tromperies de sa femme. En utilisant ces derniers, vous acceptez l'utilisation des cookies. Philippe de Saxe-Cobourg est le fils aîné du prince Auguste de Saxe-Cobourg (1818-1881) et de son épouse la princesse française Clémentine d'Orléans (1817-1907). Parmi les privilégiés qui sont invités aux Amerois, le roi, la reine et d'autres membres du Gotha côtoient des artistes comme le peintre Jean-François Portaels, le sculpteur Thomas Vinçotte, le violoncelliste Édouard Jacobs ou d'autres musiciens issus du Conservatoire de Bruxelles, sans oublier les officiers gouverneurs des princes ou amis du comte de Flandre. Son frère est le roi Léopold II, ce souverain dont l'action coloniale fait l'objet de controverses depuis plus d'un siècle, et dont la vie privée a suscité tant de commentaires anthumes et posthumes défavorables[52], mais qui a laissé une empreinte architecturale forte sur la Belgique. Le cortège officiel comprend les autorités politiques, civiles et militaires, ainsi que le clergé qui marche en tête. Depuis la naissance de son neveu Léopold, fils du futur Léopold II, le 12 juin 1859, Philippe est rétrogradé au troisième rang dans l'ordre de succession au trône de Belgique. Ami proche du kronprinz, Philippe a d’ailleurs le triste privilège de faire partie des trois personnes qui découvrent son corps et celui de sa maîtresse à Mayerling, le 30 janvier 1889. À Bruxelles, Philippe et sa famille vivent à partir de mai 1868 dans le palais de Flandre, à l'angle de la place Royale et de la rue de la Régence[B 35],[N 6]. Le roi des Belges Philippe a rencontré "pour la première fois" sa demi-soeur Delphine de Saxe-Cobourg, que la justice vient de reconnaître comme membre de … Médaille du mariage du comte de Flandre par Léopold Wiener (1867). Auprès de Philippe, le roi Léopold a adjoint depuis 1853 Théobald Burnell [3], un capitaine qui le sert comme aide de camp à partir de 1855 et devient au fil du temps son meilleur ami[B 9]. Il succède également à son père en tant que membre de la Chambre des Seigneurs de Hongrie[21]. Troisième fils du roi Léopold Ier et de la reine Louise, née princesse d'Orléans, il est le frère cadet du roi Léopold II, dont il devient l'héritier présomptif le 22 janvier 1869, à la suite de la mort de son neveu le prince Léopold (fils du roi Léopold II). Très tôt, Philippe est à même de s'exprimer, oralement et par écrit, en français, anglais et allemand. En 1869, il devient commandant supérieur de la cavalerie, fonction qu'il exerce jusqu'en 1902. Pourtant, les projets matrimoniaux de Philippe évoluent grandement après son retour en Europe. L’éducation que reçoit Philippe lui est donnée par des précepteurs[6] mais ses progrès sont toutefois contrôlés par les professeurs de l’école de Schatten, à Vienne[7]. Ce dernier se retrouve isolé et incapable de pacifier son empire. Fondé en 1826 par Ernest Ier, il succède à la Saxe-Cobourg-Saalfeld et disparaît après la Première Guerre mondiale, en 1918. Il songe à planifier le mariage de son frère Philippe avec une princesse prussienne. Comparativement aux destinées de ses frère et sœur, la vie du comte de Flandre n'a suscité que peu d'intérêt parmi les historiens : son dernier bibliothécaire, Martin Schweisthal, a écrit quelques dizaines de pages d'anecdotes en 1908, brossant à grands traits un portrait conventionnel du prince, insistant sur son affabilité et son patriotisme[54]. Ayant vent de cette relation qui est au départ clandestine, le prince Philippe de Saxe-Cobourg-Gotha lui propose la somme de 500.000 couronnes (une somme confortable pour cette époque) afin qu’elle mette un terme à sa relation avec le prince Léopold mais le jeune femme refuse. Le comte de Flandre est mort le jour des 60 ans de la comtesse qui lui survit jusqu'en 1912[1]. En Ardenne, il acquiert en 1868 la forêt de Muno attachée au domaine des Amerois[B 39]. Tandis que Marie se consacre à réaliser ses eaux-fortes, Philippe parcourt les salles de vente à la recherche d'antiquités de facture classique. Sa mission consiste à surveiller le pays à la frontière franco-belge et à veiller au respect de la neutralité belge. À son retour de Bonn, Philippe étudie pendant six mois le droit autrichien et les règlements militaires à Vienne. Cette nouvelle situation ne l'affecte pas outre-mesure car, bien que plusieurs fois sollicité, il n'a jamais exprimé son désir de ceindre quelque couronne que ce soit[B 21]. Droit d'auteur : les textes des articles sont disponibles sous. Philippe commence aussi à fréquenter seul les cours européennes : il rend régulièrement visite à sa cousine la reine Victoria et tente de recueillir lors de ces séjours des renseignements utiles aux intérêts belges auprès d'Albert, le prince consort de Grande-Bretagne[B 12]. En 1881, Philippe succède à son père à la tête de la troisième fortune immobilière d’Autriche-Hongrie. Initialement désireux de se rendre au Brésil pour estimer si l'une des princesses lui convient, le comte de Flandre temporise. André est le cousin germain du roi de Suède car la mère de Charles-Gustave XVI, la princesse Sybille de SCG était la souer de son père. Le comte de Flandre est également un grand propriétaire terrien. Un grave incendie détruit la propriété en 1874[D 3]. Le comte de Flandre a été représenté par différents artistes peintres : L'effigie de Philippe apparaît sur différentes médailles commémoratives : En 2018 paraît chez Dargaud le premier volume d'une série de bande dessinée biographique, Charlotte impératrice où apparaît Philippe comte de Flandre, par Matthieu Bonhomme (dessin) et Fabien Nury (scénario)[48]. Enfin, Damien Bilteryst brosse le portrait d'un homme conservateur confronté à une société en pleine mutation politique et sociale[B 52]. Le prince est également un numismate renommé qui publie plusieurs articles scientifiques consacrés aux monnaies orientales. En cette même année 1855, ses études sont officiellement terminées. Cette fois encore, la fille du roi des Belges se montre peu discrète et le scandale ne tarde pas à éclater à Vienne. L'amabilité de l'empereur des Français est partiellement dictée par les projets qu'il nourrit au Mexique où l'archiduc Maximilien, le beau-frère du comte de Flandre, est appelé à régner le 10 avril 1864[5].