Le sujet féminin dans les Sonnets de Louise Labé, en écrivant ce qu’elle ressent, donne une voix à la féminité. Louise Labé s’accompagne de Maurice Scève et de Pernette du Guilletpour mettre en place le groupe appelé « école lyonnaise ». Labé écrit d’ailleurs, au début de l’Épître : « Et si quelcune parvient en tel degré, que de pouvoir mettre ses concepcions par escrit, le faire songneusement et non dédaigner la gloire […][54] »[57]. (¿1524?-1566) French poet, born in Parcieux (near Lyon, in the Dombes region) around 1524, and died in his hometown of February 15, 1566. On y perçoit l'admiration que suscite la beauté de l'autre chez l'amante, et à la fois le désir physique et spirituel dans des sonnets comme le XVIIIe (« Baise m'encor, rebaise-moi et baise », v. 1) et le VIIe (« Où es-tu donc, ô âme bien-aimée ? JANA TEIXIDÓLOUISE LABÉ 2. Elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Louise Labé (ou Labbé) est née à Lyon vers l'année 1524. Sa maison près de Lyon, cité qui était un carrefour culturel important à l'époque devint un lieu de réunion de gens de lettres et d'illustres personnalités. Bien qu'il soit plus loin, le sonnet XX affiche également l'innamoramento des deux amants avec une plus grande clarté, relatant plus de détails concernant leur rencontre, qui relève d'une prédiction, et les circonstances de l'amour naissant entre eux deux. » ( Élégie I, vers 23-24). Elle encourage donc ses contemporaines à sortir de l'érudition livresque à laquelle les femmes étaient restreintes, et à écrire et  apprendre tout ce qui pouvait les emmener vers un accès au respect, à l'honneur et au pouvoir. Les champs sémantiques les plus récurrents sont celui de l'amour (désirs, passions), de la tristesse (pleurs, larmes, sanglots, soupirs), de la souffrance (mal, calamité, douleurs) et du danger (feu, flèches, mort). Il s’agit d’un effet de la vengeance de l’Amour d’une femme qui adoptait auparavant l'attitude traditionnelle d’une dame pétrarquiste, mais qui reste maintenant insensible à la douleur amoureuse [22]. Plus loin dans la lettre, ce « nous » fait abstraction du sexe et englobe tous les lecteurs susceptibles de goûter au plaisir des études littéraires et de l’écriture[58], ce qui sous-tend une élimination de l’antagonisme entre les hommes et les femmes au profit de la mise en place d’un réseau d’échanges intellectuels qui profiterait à la créativité féminine et masculine[59]. Aucun des arguments avancés n'emporte une conviction absolue. Louise Labé, femme de lettres surtout poétesse, ravissante joueuse de luth qui s'initia au latin, à l'italien et à la musique, était aussi une amazone pour qui l'escrime ou l'équitation n'avaient aucun secret. This gorgeous cardigan, with its large cabled borders, bears her name. Dans l'œuvre de Louise Labé se trouvent 24 sonnets composés en quatre strophes de deux quatrains et deux tercets. Louise Labe was born in the early 1520s to a prosperous rope-maker, a member of the Lyon bourgeoisie. Le Débat semble influencé en partie par la reconnaissance de la folie telle qu'elle apparaît dans l'Éloge de la Folie d'Érasme ; elle récrit à sa manière, comme beaucoup de ses contemporains, l'un des plus célèbres sonnets de Pétrarque, celui dont l'incipit est Solo e pensoso. Ce thème est bien représenté dans les Élégies I et III, dans lesquelles on encourage les dames à se faire entendre. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Louise_Labé&oldid=176512437, Date de naissance incertaine (XVIe siècle), Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Page utilisant le modèle Bases littérature inactif, Portail:Littérature française ou francophone/Articles liés, Portail:Littérature française/Articles liés, Portail:Auvergne-Rhône-Alpes/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Culture et arts, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Le recueil des œuvres de Louise Labé a été imprimé à Lyon par. La dernière modification de cette page a été faite le 12 novembre 2020 à 13:14. des historiens. Les deux angles se rejoignent toutefois en ce que l'amour détruit l'autonomie de la femme et l'emmène sur une route sur laquelle elle n'a aucun contrôle, et où elle ne peut trouver qu'une espérance du bonheur illusoire. Louise Labé est née à Lyon aux alentours de 1524, son père est un riche cordier*, grâce notamment à sa première épouse qui meurt lui léguant ainsi la fortune et l’illustre nom de son père, cordier lui aussi, Jacques Humbert dit Labé ou L’Abbé. Des sonnets comme le V et le VII marquent un sentiment de solitude et d'abandon, d'abord car l'amante se retrouve seule, dans son lit, « toute cassée », et car il lui manque une part d'existence, c'est-à-dire l'âme, qu'elle assigne à l'amant éloigné. Louise Labé, the French female Renaissance poet, was also called “La Belle Cordière” (The Beautiful Ropemaker). Son père, Pierre Charly, apprenti cordier, avait épousé (vers 1493) en premières noces la veuve d'un cordier prospère, Jacques Humbert dit Labé ou L'Abbé. Ou faut-il la considérer selon V.L. 3 « Elégies». Sa culture est aussi celle de la Renaissance italienne. The cardigan is knitted bottom up. »[50]. Elle n’est plus seulement un objet d’admiration dépersonnalisée par l'amant, mais un sujet actant qui se définit par lui-même[32]. Le sonnet XII présente le luth de la poétesse amante comme étant le « compagnon de [sa] calamité » (v.1), représentation personnifiée initiée par la femme elle-même pour se sentir moins seule. Selon François Lecercle, Professeur de littérature comparée, les Élégies forment un « schéma d’enchâssement » de canzonière. Le sonnet II poursuit la description plus longuement avec les membres du corps (« ô front, cheveux, bras, mains et doigts ! Born Jeanne-Louise Dumont in Paris, she was the daughter of Jacques-Edme Dumont, a successful sculptor, and sister to Auguste Dumont, also a sculptor.Louise Farrenc enjoyed a considerable reputation during her own lifetime, as a composer, a performer and a teacher. Celle que l'on surnomme « La Belle Cordière » a-t-elle réellement existé ? De plus, il ne s’agit pas seulement de la gloire d’une amante, mais bien aussi de celui d’une jeune femme aux prises avec les tentations de l’écriture. Sa vie, énigmatique à bien des égards, est étroitement associée au milieu lettré de Lyon, où s'épanouit, autour de Maurice Scève, la première floraison poétique de la Renaissance française. Elle pratiquait également la musique, l'escrime et la chasse. Elle prend vigoureusement position contre la façon dont Jean de Meung achève le travail interrompu de son prédécesseur Guillaume de Lorris, en passant d'un récit mythique et symbolique à des descriptions bien plus terre à terre, et même sensiblement misogynes. Elles sont situées entre le Débat et les Sonnets. Il y a de différents destinataires même si l’amour représente le thème principal. Louise Labé (1524-1566) Poète de la Renaissance, surnommée « la belle cordière », Louïze Charly dite Louise Labé est native de la ville de Lyon. Her wit, charm, accomplishments, and the freedom she enjoyed provoked unverifiable legends, such as those claiming she rode to war, was Poétesse française. Elle aurait été la femme d'Ennemond Perrin, riche marchand de cordes[3], qui possédait plusieurs maisons à Lyon et aurait trouvé dans la fortune de son mari un moyen de satisfaire sa passion pour les lettres : dans un temps où les livres étaient rares et précieux, elle aurait eu une bibliothèque composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français. Contrairement à celle de 1555, certaines éditions incluent une traduction française du premier sonnet, dont le choix et l’agencement des mots varient d’une édition à l’autre, que ce soit en vieux français, en français moderne ou en français contemporain. Les traductions sont parfois soit en décasyllabes (vieux français), en alexandrins (F. Rigolot) ou en prose (K. Berriot)[26]. 2007. Avec Maurice Scève et Pernette du Guillet, Louise Labé appartient au groupe dit « école lyonnaise »[5],[6], bien que ces poètes n'aient jamais constitué une école au sens où la Pléiade en était une. Ultimement, elle pose l’acceptation du désir comme le fondement premier de l’amour : « Car le plus grand enchantement, qui soit pour estre aymé, c’est aymer[49]. Louise Charlin Perrin Labé, ( c. 1524 – 25 April 1566), also identified as La Belle Cordière (The Beautiful Ropemaker), was a feminist French poet of the Renaissance born in Lyon, the daughter of wealthy ropemaker Pierre Charly and his second wife, Etiennette Roybet. Dans la genèse que raconte Apollon, ce dernier s’intéresse tout d’abord à la naissance d’Amour, qu’il décrit comme une solidarité bienveillante entre les humains, une « benivolence, qui les fait vouloir bien l’un à l’autre[38] »[39]. Sa position centrale est significative. L’innamoramento est représenté, dans l’Élégie I, sous la forme d’un souvenir que l’amante fait renaître après avoir demandé l’aide d'Apollon, dieu grec : « Je sen desja un piteus souvenir, Qui me contreint la larme à l'œil venir. Grâce à l'amour de son père fasciné par la beauté et l'intelligence de cette petite fille vive et enjouée, elle reçoit une éducation exceptionnelle pour une " femme du peuple ". Dans les figures d'opposition, l'antithèse est omniprésente, notamment dans le sonnet VIII, opposant des éléments comme la vie et la mort (v. 1), le chaud et le froid (v. 2), la joie et la tristesse (v. 5), et la sécheresse et la verdoyance (v. 8). Sonnets Sonnet VIII Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J'ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m'est et trop molle et trop dure. Ensuite, l’imparfait et le conditionnel sont utilisés afin de faire renvoyer le lecteur à une période ancienne pour démontrer la durée ainsi que la persistance de la passion de l’amour. Œuvres complètes, Paris, 2004, pp. Louise Labé née vers 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée, est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Le charme et le talent de la belle cordelière qui dirigeait ces rencontres provoquèrent alors des jalousies et des scandales dans la société lyonnaise. Dans l’adresse aux dames des Élégies se retrouve, en écho, cette communauté de femmes à laquelle s’adresse Louise Labé dans l’Épître quand elle l’engage à se mettre à l’écriture et à la réflexion. D'abord, elle inaugure les Sonnets avec un poème écrit en italien, renvoyant alors aux origines de cette forme poétique, à savoir le sonneto italien apparu au début du XIIIe siècle. L’Épître annonce aussi, de manière plus générale, un programme pédagogique humaniste. Les verbes conjugués au présent de l’infinitif, de leur côté, représentent le présent de l’attente amoureuse, le présent de la narration ainsi que le présent de la vérité générale. Biography of Louise Labé. L’Épître est divisée en trois parties : en premier lieu, une revendication féministe, ensuite une présentation de la poétique labéenne, et pour finir, un appel à l’indulgence et à la bienveillance de la destinataire, ce qui est courant dans les écrits liminaires. Elle ne serait qu'une invention de quelques poètes lyonnais, mais ce débat n'a été ouvert que récemment. La première partie souligne l’équivalence des hommes et des femmes depuis que ces dernières ont acquis la possibilité de s’éduquer : « […] les sévères loix des hommes n’empeschent plus les femmes de s’apliquer aus sciences et disciplines […][54] ». Louise ha face au corps tant convenante, Il s’agit là d’une forme de réalisme qui consiste à se satisfaire de la réalité telle qu’elle est. », François Solesmes, « Louise Labé, “créature de papier” ? Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Dans la préface dans laquelle elle dédie « Débat de folie et d'amour » à son amie Clémence de Bourges, Labé souhaite un changement de comportement, maintenant que « les sévères lois des hommes n'empêchent plus les femmes de s'appliquer aux sciences et aux disciplines ». Tout d’abord, l’héroïde se retrouve au milieu de l’aventure amoureuse, dans l’Élégie II, et, de part et d’autre, les adresses aux dames qui mettent en perspective cette deuxième élégie[20]. À la mort de sa femme, Pierre Charly, alias Pierre Labé, se remaria, et c'est de ce mariage que naquit Louise Labé. Il me remet en mon premier malheur. Elle exhorte alors les femmes à « eslever un peu leurs esprits par-dessus leurs quenoilles et fuseaus », à mettre « leurs concepcions par escrit » et à participer à la vie politique. Le premier sonnet, aux vers 2 et 3, lui attribue d'abord un « nivino aspetto,/ Pien di gratie, d'honor et di rispetto ». Daniel Martin, « Louise Labé est-elle une créature de papier? Elle apprend le latin, l’italien, l’espagnol, quelques rudiments de grec, la musique (le luth), mai… Louise Labé, dans son sonnet VIII, écrit : « Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ». Il pose ensuite Amour comme la condition nécessaire à la connaissance de soi et d’autrui, connaissance qui permet de plaire à l’autre. Lecture analytique de Louise Labé, « Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie », Œuvres, 1555 (p.206) Introduction L’auteur de ce poème est une femme appartenant au 16ème siècle. Elle écrit des poèmes à une époque où la production poétique est intense. Les Sonnets marquent une continuité dans l'évolution des sentiments du sujet amante. L'ouvrage de l'universitaire Mireille Huchon développe cette hypothèse[10]. Louise Labé tente d’élaborer une image plutôt revendicative de la féminité autant au niveau social qu’au niveau de l’amour par son écriture. Louise Labé. Grâce à l’amour de son père fasciné par la beauté et l’intelligence de cette petite fille vive et enjouée, Louise reçoit une éducation exceptionnelle pour une » femme du peuple « . Biography. Le thème de la gloire est assez présent dans les Élégies. Le titre de chaque sonnet est basé sur la numérotation romaine, de I jusqu'à XXIV. Ainsi Amour inconstamment me mène ; Celle-ci reprendra également le pseudonyme de son père et sera surnommée La Belle Cordière en raison du métier de son père, puis de son mari[3]. Paolo Budini, « Le sonnet italien de Louise Labé ». Et, quand je pense avoir plus de douleur, Louise Labé née en 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée, est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en … Les Élégies reprennent plusieurs éléments déjà annoncés dans l’Épître. Dans les figures d'analogie, la personnification paraît notamment avec le luth de la poétesse, qu'elle qualifie dans le sonnet XII de « compagnon de [sa] calamité ». Fille et femme de riches cordiers, son surnom de «belle cordière» est fort explicable. Les sonnets III et IV commencent à relater les douleurs qu'entraîne l'amour (« O cruautés, ô durtés inhumaines », III, v. 5) tout en faisant mention du désir (III, v. 1) et du moment où l'amante devint amoureuse (« Depuis qu'Amour cruel empoisonna/ Premièrement de son feu ma poitrine », IV, v. 1-2). L’indifférence, voire le dédain des femmes aimées, se fait connaître par ce qui relève du silence, des non-dits et du regard. Elle écrit des poèmes à une époque où la production poétique est intense. Selon Marie Madeleine Fontaine, le Débat de Folie et d’Amour met de l’avant une philosophie naturaliste qui prône la liberté de l’expression amoureuse dans les relations sociales. Ces poèmes, d'une grande rigueur formelle, se distinguent des œuvres contemporaines par leur ardeur, leur spontanéité et la sincérité des sentiments exprimés, en même temps que par une philosophie de l'amour d'inspiration platonicienne. Labé was a member of the 16th-century Lyon school of humanist poets dominated by Maurice Scève. Louise, elle, décédera en 1565, à une époque où la cité de Lyon, secouée par des troubles économiques et des haines religieux, a déjà beaucoup perdu de son importance littéraire et artistique. De même, Michel Jourde partage cet avis[12].