Le 24 octobre 1999, Fernando de la Rua a succédé à Carlos Menem et a hérité d’un pays en proie à la récession. La pénurie de dollars, et donc de pesos s'aggrave. Nous devons nous organiser pour que le pays tienne, pour que les entreprises subsistent et pour qu'un plan de relance national, européen je l'espère, puisse permettre à l'ensemble de l'économie mondiale de repartir. Les conditions de la dénationalisation de nombreux secteurs publics ont conduit en fait à des hausses de tarif compte tenu de l'état souvent lamentable des installations, mal maintenues depuis la fin de la guerre. Elle a dû développer de nouvelles industries pour atténuer sa dépendance extérieure et assurer l’emploi des populations. Après des années de marasme financier, l’Argentine a enregistré en trois années une croissance de 25 % de son PIB. C'est pourquoi les détracteurs du plan Cavallo proposèrent d'inclure également le réal brésilien dans la corbeille monétaire, puisque la majeure partie du commerce extérieur argentin était réalisé avec le Brésil. Son projet d'une taxe sur les exportations du soja et du tournesol, seul secteur réellement prospère depuis la dévaluation, provoque des troubles sérieux avec les organisations patronales rurales, et a finalement été abandonné[13]. 90% des banques et 40% de l’industrie du pays sont aux mains de capitaux internationaux, eux mêmes victimes de la récession mondiale. Les origines de la crise Grecque ÉCONOMIE - La Grèce pèse 2% du PIB européen. Entre 1998 et 2002, la situation économique en Argentine empire de jour en jour. Depuis les violents conflits en 2011, la Côte d’Ivoire tente de se reconstruire avec un développement économique et social devenu le moteur de la pacification du pays. Jusqu’à la réforme de 1991, l’inflation n’est jamais tombée en dessous de 90 % par an. Qui plus est, la productivité de son agriculture plaça le pays de la pampa au deuxième rang mondial. Natalia Pecoraro, "[ Breva historia de los Cacerolazos]", Voir l'ouvrage de Maxime Quijoux, "Néolibéralisme et autogestion, l'expérience Argentine", éditions de l'IHEAL, Paris, 2011, Le péronisme de Perón à Kirchner: Une passion argentine, Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80, Faillite d'un pays : le cas d'école de l'Argentine, El FMI decidió no enviar los 1.260 millones a Argentina, https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2001-12-27-argentine, La gestion de la crise argentine de 2001-2002, L'Argentine ne croit plus en Cristina Kirchner, A Buenos Aires, les Argentins se réveillent sous le choc, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Crise_économique_argentine&oldid=177156378, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article contenant un appel à traduction en espagnol, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, si un euro vaut 0,83 dollars, le peso vaut (0.5X0.83)+(0.5X1)=0,915 dollars US, si un euro vaut 1,08 dollars, le peso vaut (0.5X1.08)+(0.5X1)=1,04 dollars US. ... elle trouve son fondement dans la mini-récession traversée par les Etats-Unis en 2001. Cette politique d’emprunts massifs sur les marchés financiers n’a pas suffi à rembourser les dettes et le pays a signé un accord avec le FMI (de 7,2 milliards de dollars) contraignant le gouvernement à réduire son déficit fiscal de 7,1 à 4,1 milliards en un an. En outre, les crédits étaient rechargeables, c’est-à-dire que régulièrement, on prenait en compte la hausse de la valeur du bien, et on autorisait l’emprunteur à se réendetter du montant de la progression de la valeur de son patrimoine. Aucun accord n'a été trouvé entre l'Argentine et les fonds vautours. Cristina Kirchner, qui a succédé à son mari en 2007, a recours à tous les expédients possibles pour financer son budget. N'ayant plus la planche à billets à disposition[6], le gouvernement est paralysé. Elle va de nouveau s’en sortir lentement de cette instabilité mais va rencontrer une autre crise économique en 2001 qui replonge l’Argentine dans une nouvelle récession. En particulier, contrairement aux prêts antérieurs, aucune juridiction allemande n'est précisée[pas clair] : cela signifie que, dans le cas où l'Argentine n'honorerait à nouveau plus ses dettes, il faudrait porter plainte devant les juridictions étrangères. Tous les contrats en dollars devinrent immédiatement caducs, provoquant des pertes très importantes pour les banques étrangères et surtout pour les nombreuses entreprises notamment françaises et espagnoles qui avaient investi souvent massivement dans le pays, ouvrant un très long contentieux international. La dernière modification de cette page a été faite le 1 décembre 2020 à 12:22. Dès le milieu de l'année 2003 puis les années suivantes, la croissance économique montre des valeurs élevées, ce qui doit avant tout être attribué aux effets positifs de la dévaluation, qui renforce les exportations et favorise la substitution des importations par les produits de l'industrie argentine. Des contradictions internes (1930-1989), de la dictature à la démocratie. Aujourd'hui il est clair que l'euro, après avoir atteint la parité avec le dollar, a continué d'augmenter. Le deuxième problème auquel l’Argentine a dû faire face est celui de la question budgétaire. 1998, frappe la Corée, la Malaisie, l’Indonésie et les Philippines. Jacques Le Cacheux, Conseiller scientifique à l'OFCE et professeur d'économie à l'Université Il est vrai que le ministre de l'Économie Cavallo n'a pas été jusqu'au bout de l'idée du currency board. Malgré les augmentations successives des taux d’imposition, le gouvernement était dans l’incapacité d’équilibrer son budget. Aujourd’hui, le discours officiel met en avant un cercle vertueux qui caractériserait l’économie nationale. L’année 1973 marqua le retour au pouvoir de Juan Peron à la tête du pays mais celui-ci mourut l’année suivante et fut succédé par sa troisième épouse Isabel Peron. À bien des égards, la crise – qui a été particulièrement sévère – n’y est pas seulement économique mais aussi politique et elle s’accompagne d’une perte de confiance dans la validité du « système espagnol » en vigueur depuis 1978. C'est à cette époque que s'implantent des entreprises comme Suez, avec la privatisation de l'eau par Menem, Ford, Carrefour, EDF, Lockheed Martin (privatisation de Fábrica Militar de Aviones). Mots et Grumots (2003) de . La crise argentine est une grande crise économique, politique et sociale survenue en Argentine entre 1998 et 2002, et dont certaines conséquences se prolongent jusque dans les années 2010. Les entreprises étrangères peuvent investir sans craindre les aléas monétaires locaux et conserver leurs encours en dollars. nécessaire]. En 2001, le pays, incapable de faire face aux échéances de remboursement de sa dette, avait connu le plus important défaut de paiement de l'histoire et une grave crise économique et sociale qui avait traumatisé les Argentins et les marchés financiers. En effet, la rigidité du taux de change a eu pour conséquence que tout choc extérieur se répercutait fortement sur l’économie argentine. Ce sont en réalité, comme presque partout dans le Tiers-Monde, les populations pauvres qui supportent la majorité de la pression fiscale : la TVA est passée de 14 à 21 % ce qui a frappé de plein fouet ceux qui consacraient la majorité de leurs revenus aux besoins de première nécessité, c’est-à-dire les plus pauvres. Fond Monétaire International | Il émet des reconnaissances de dettes appelées LECOP. Après les élections de 1973 qui marquent le retour du péronisme au pouvoir, puis la mort du général Perón le 1er juillet 1974, pendant son troisième mandat, Isabel Perón, sa femme et vice-présidente, lui succède dans un climat de crise politique aggravée et marquée par l'affrontement entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite. Les conséquences furent entre autres, une diminution considérable des exportations du pays et l’effondrement des investissements étrangers dans celui-ci. Ce n’est qu’en 1983, que l’Argentine renoua avec la démocratie avec l’élection de Raul Alfonsin. En effet, la dévaluation du réal et l’entrée en crise de l’Argentine en 1999 vont entraîner le Mercosur dans une spirale conflictuelle intra-bloc qui atteindra son paroxysme durant l’année 2001 suite à la nomination, par le président De la Rúa, de Domingo Cavallo à la tête du ministère d’économie. La responsabilité des autorités politiques à l'égard de la paix | Brand, Ulrich (Hrsg.) Les réformes appliquées par le gouvernement Menem furent parmi les plus radicales du continent : privatisation des entreprises publiques, hausse des taux d’intérêt, libéralisation de l’économie et surtout instauration d’une nouvelle monnaie liée au dollar, le peso. On estimait qu’à son apogée sur le marché de la téléphonie mobile, Nokia devrait gérer plus de 100 milliards de pièces par an. Il conduisit à une réduction du capital de 50 % en moyenne ; cela a été rendu possible par l'introduction de trois nouveaux types de bons, parmi lesquels les créanciers devaient choisir. Cinq présidents se sont succédé à la tête du pays en un peu plus d'un an. L’article traite de la crise institutionnelle de l’Argentine en 2001 qui occasionna la faillite de l’économie nationale, une vacance du pouvoir politique et un foisonnement de mobilisations sociales. Le taux de change du peso fut fixé au dollar au taux de un pour un et la base monétaire fut couverte par les réserves officielles. Toutefois, la seconde partie des années 1990 fut tragique pour l’Argentine. Les particuliers et les entreprises peuvent détenir aussi bien des comptes libellés en peso qu'en dollar. Le 24 mars 1976, le commandant en chef des armées, le général Videla, s'impose par pronunciamiento militaire. Le gouvernement est constamment à court de fonds. Cette « pesification asymétrique » occupa beaucoup les tribunaux argentins, à la suite de quoi il fut établi que même les dettes pouvaient être converties à un taux 1:1 (plus un indice d'inflation, le CER). Les structures de l’ESS (associations, coopératives et mutuelles) sont peu touchées par la crise. L’arrivée au pouvoir de Carlos Menem en 1989 et la signature du plan Brady (ou Loi de convertibilité) au début des années 1990 ont enfin sorti le pays de sa léthargie économique. caractérisation finalement très précise des origines de la crise qui éclate en décembre 2001 (II). Ces réformes ont aussi entraîné une reprise des investissements étrangers. Fin 2002, l'économie montrait une évolution clairement positive, les effets favorables de la dévaluation devenant réellement observables (principalement, la compétitivité des produits argentins sur le marché international). Le pays était alors rongé par l’hyperinflation (en 1985 elle représentait 650 %) et la corruption. Du « miracle argentin » aux crises financières à répétition, 1991 à 2000. La crise sanitaire actuelle se distingue de l’état d’urgence qu’a connu la France de 2015 à 2017 : généralisées, les limitations de libertés sont devenues, pour un temps, la norme. Fin décembre 2000, il a été décidé de conserver cette parité avec le dollar et de tabler sur la confiance des investisseurs étrangers censés boucher le trou du déficit courant. Ils prônent la privatisation de nombreux secteurs économiques, d'Aerolineas Argentinas à l'eau, l'électricité ou les retraites. En 2016, au début du mandat de Mauricio Macri, elle s'élevait à 20% du PIB. Le Brésil étant le principal client de l’Argentine (30 % des exportations argentines vont vers le Brésil), cela a pénalisé ses exportations ; • l’appréciation du dollar, on a assisté alors à une perte de la compétitivité par les prix des exportations argentines vis-à-vis des zones non dollar dont l’Europe, avec qui elle fait environ 20 % de ses échanges extérieurs. En 2006, ses usines fabriquaient plus de 900 000 téléphones portables et géraient environ 275 millions de composants par jour. De nombreuses personnes licenciées ont alors décidé de rouvrir elles-mêmes les usines et entreprises où elles avaient travaillé, sans la présence de l’ancien propriétaire et de son capital, formant ainsi des coopératives autogérées. Le modèle des années 1990. Les quatre années de récession ont conduit à un recul de 21 % du PIB entre 1998 et 2001 (66 % de 1998 à 2002 en dollars US). La récession amplifiée par les mesures d'économie drastiques exigées par le Fonds monétaire international (FMI), en contrepartie de son aide en dollars, est extrêmement violente et entraîne une hausse spectaculaire de la pauvreté ainsi que d'importants mouvements sociaux et de rapides changements politiques. Les multiples maux de l’économie argentine. Ceci fut d'abord introduit dans le commerce intérieur pour les transactions financières, ce qui se traduisit par une dévaluation de 5 à 8 %. À la suite d’une enquête judiciaire de plusieurs années faisant suite à une procédure déposée par un journaliste Alejandro Olmos, on a pu dire que la crise de la dette argentine (car il s’agit d’une crise d’endettement public) a pour origine un mécanisme de dilapidation et de détournement de fonds mettant en scène le gouvernement argentin, le FMI, les banques privées du Nord et la Federal Reserve américaine. Comment se manifeste la crise en France dans les années 30 et quelles sont les solutions adoptées ? Quand plusieurs de ses voisins importants ont dévalué leur monnaie (comme le Brésil), l’Argentine s’est retrouvé avec une monnaie surévaluée pour la région, ce qui a rendu plus chères ses exportations par rapport à celles de plusieurs pays latino-américains et aggravé son déficit courant. Le gouvernement argentin excipait des latitudes constitutionnelles des États régionaux. Depuis la fin 2003, ont lieu des pénuries d'énergie qui trouvent leur origine dans le taux de croissance relativement élevé de l'économie, le prix du pétrole également très haut, et le manque d'investissement dans les décennies précédentes dans l'infrastructure énergétique. À compter du 1er janvier 1992, le nouveau peso, en remplacement de l'austral, lui-même créé en 1985, est aligné par le ministre de l'Économie Domingo Cavallo sur le dollar américain, dans le cadre d'un système dit de currency board. De la crise économique à la crise politique La répression qui s'ensuivit fit des dizaines de milliers de victimes et poussa des millions de personnes à l'exil, tandis que le ministre de l'économie José Alfredo Martínez de Hoz mettait en place un programme néolibéral, à l'instar des Chicago Boys de Pinochet. C'est un pays en crise. l'Argentine de la deuxième moitié du 19e siècle et du premier tiers du 20e siècle fut un des pays les plus riches au monde. Les tensions sociales deviennent extrêmes d'autant que la recherche de boucs émissaires étrangers bat son plein. Le chômage, la hausse du coût de la vie et l’exode rural drainant vers les villes les populations démunies, ont suscité un profond malaise social et politique. C'est un pays en crise. Suivent trente années de crise politique marquées par la proscription du péronisme, sans que l'Argentine ne regagne son influence économique, entre dictatures militaires (« Révolution libératrice » de 1955, « Révolution argentine » de 1966) et gouvernements civils maintenus sous étroite surveillance de l'armée. Présentation des différents facteurs qui sont à l'origine de cette crise, le rôle du FMI, les conséquences de la crise dans différents domaines et la situation actuelle en Argentine. l’Argentine depuis la crise de 2001? une loi d’expropriation qui permettrait le transfert légal des usines occupées aux travailleurs[12]. En mai 2003, Néstor Kirchner, candidat de gauche du Parti justicialiste-Front pour la victoire, remporta les élections présidentielles. Les crises de l’Asie (1997), de la Russie (1998) et du Brésil (1999) ont toutes contribué d’une façon ou d’une autre à celle de l’Argentine. Économie de l’Argentine Après la crise de 2001, le pays renoue avec la croissance . L’Argentine dut alors faire face à l’opposition de la Communauté internationale, alors que la Commission interaméricaine des droits de l’homme accusait le gouvernement argentin « d’utiliser systématiquement la torture et […] d’autres traitements cruels, inhumains et dégradants ». Cela lui interdit de facto l’accès au crédit, l’enfonçant davantage dans la crise. Quelques entreprises autogérées ont été maintenant acquises légalement, d’autres sont toujours occupées par les employés sans statut légal vis-à-vis de l’État, argumentant que leur travail productif justifie cette situation. La cause immédiate de la crise est le choix des autorités argentines, au début des années 1990, d'utiliser la technique du currency board (ou caisse d'émission) lié directement au dollar pour stabiliser une économie marquée par une inflation presque p… (2006). L’Argentine a dû alors débourser des sommes sans cesse croissantes pour rembourser sa dette alors que les revenus gouvernementaux se faisaient dramatiquement rares (l’évasion fiscale était démentielle) et que le peso était surévalué. Mais l'inflation grignotait inéluctablement ces aides. Le 5 décembre 2001, le FMI annonçait qu'il refusait de transférer 1,26 milliard de dollars, comme prévu dans le plan Blindage, en affirmant que le plan « Déficit zéro » de Cavallo n'avait pas été mis en œuvre[8]. La base électorale du pouvoir est ébranlée. On commence à observer un déficit budgétaire dans la période 1994-1997. La montée du chômage consécutive à la crise de 1929 favorise, là encore, l’essor de discours antisémites et anti-immigrés, comme l’illustre l’affaire Stavisky en 1934 (Blanc-Chaléard, 2001, p. 40-41). Une ruée sur les comptes en dollars s'amplifia à laquelle le système bancaire ne put résister. Mais c'est la brutale remontée du dollar en 1998 qui met en difficulté tout l'édifice. Réformer les rapports économiques pour préserver la paix | Avant la série de crises qui l’ont déstabilisée, l’Argentine a vu apparaître trois nouveaux problèmes : Il a commencé à augmenter en 1992-1993 alors que l’économie était en phase de croissance, résultat de l’effet conjugué de l’appréciation monétaire initiale du fait de l’ancrage du peso au dollar et de l’ouverture soudaine de l’économie. Ces erreur… Irénées.net est un site de ressources documentaires destiné à favoriser l’échange de connaissances et de savoir faire au service de la construction d’un art de la paix.Ce site est porté par l’associationModus Operandi, Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo, Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM), Fiche d’analyse La violente répression fit 31 morts[10]. nécessaire]. Dans ce sombre, et pourtant Début 2003, le corralito, le corralón et, peu après, la plupart des monnaies alternatives furent abolies, au moyen de bons de dettes (par exemple LECOP), ce qui relança la consommation. Ainsi, à la veille de la Première Guerre mondiale, l'économie argentine occupa dans la hiérarchie mondiale la sixième position. Jusqu’en 1982, les militaires et les péronistes ont opté pour l’excès de protectionnisme et d’inflation et le déficit d’importation. Vers la fin de l'année 2004, plusieurs contrats sont signés avec des entreprises du secteur énergétique, et une société publique de gestion du pétrole a été créée, afin d'éviter qu'une telle situation ne se reproduise. Elles sont diffusées dans le pays via le paiement des fonctionnaires. En même temps les prix intérieurs doivent fortement baisser. En mars 1981, le général Videla fut remplacé par le maréchal Roberto Viola, lui-même destitué en décembre de la même année par le commandant en chef des armées Léopoldo Galtieri. Partout le carcan du currency board craque et son poids politique devient insupportable. Le retour de la démocratie en 1983 avec l'élection du radical Raúl Alfonsín est suivi de désordres économiques. Le pays était à la merci de tout choc extérieur. En corollaire à la crise, le chômage augmente, ce qui engendre de plus en plus de protestations et de manifestations de chômeurs. Le plan argentin de conversion de dette a pour conséquence des pertes sévères pour les créanciers privés. Plus de 100 milliards, c’est beaucoup d’argent pour une industrie dont le chiffre d’affaires est d’environ 800 milliards de dollars. Aux origines de la crise argentine Arnaud ZacharieÂ, CADTM, 21 décembre 2001 L'Argentine est connue pour être un des élèves privilégiés du FMI (Fonds monétaire international). D'après le quotidien Clarín, ces bons représentaient après la fin de l'offre de conversion des dettes, environ 40 % des bons [réf. Confinement et économie : huit graphiques qui montrent l’onde de choc depuis mars Par Mathilde Damgé, Mélina Zerbib et Grégoire Humbert. Au début des années 30, la France se retrouve face à la crise qui prend différentes formes. Aujourd’hui, alors que 90 % des banques et 40 % de l’industrie sont aux mains de capitaux internationaux, la dette extérieure du pays a quasiment quadruplé entre 1983 et 2000, la santé et l’éducation sont en lambeaux et le salaire moyen vaut la moitié de ce qu’il valait en 1974. Mouna Chidiac, Paris, 2004. Le gouvernement fait alors appel au FMI pour éviter d'avoir à démonter le currency board et d'entrer en conflit avec la communauté internationale. Certains éléments de la crise perdurent : le taux de pauvreté (23,4 % en janvier 2007 [réf. Le système de caisse d’émission fut alors introduit par le Ministre de l’Économie Domingo Cavallo pour lutter contre l’inflation persistante et contre la fuite des capitaux. Pour le commerce intérieur, le taux de change pouvait varier librement (« cours libre »). L'Argentine est entraînée dans une déflation sévère. Ils avaient l'apparence de billets de banque et étaient acceptés comme moyen de paiement dans beaucoup de magasins, même si souvent une surtaxe était alors ajoutée. La cause immédiate de la crise est le choix des autorités argentines, au début des années 1990, d'utiliser la technique du currency board (ou caisse d'émission) lié directement au dollar pour stabiliser une économie marquée par une inflation presque permanente depuis la Seconde Guerre mondiale. En fait, le changement existe bel et bien, mais il repose non seulement sur les politiques adoptées pour gérer la crise mais aussi sur le régime institutionnel hérité des années 1990. En effet, si l’Argentine partage certains traits avec Le refus de quelques gouverneurs de provinces de le soutenir dans sa politique économique le poussa finalement à se retirer le 31 décembre 2001. Depuis octobre, sur le marché noir, la livre libanaise a perdu 80% de sa valeur. Les principaux éléments demeurant de la crise de 1999-2002 sont la difficulté pour l'État argentin à financer son budget, une confiance disparue de la communauté internationale et des contentieux importants avec des créanciers privés, notamment les fonds d'investissement américains[14]. Le FMI n'est pas la seule institution à aider l'Argentine : la Banque mondiale, la Banque panaméricaine, l'Espagne et même des fonds de pension apportent au total plus de fonds que le FMI. Les pouvoirs publics chinois s'inquiètent de la puissance des groupes technologiques et plus particulièrement de leurs incursions dans le secteur des prêts en ligne. Sa croissance rapide reposait sur le dynamisme du secteur primaire et ses effets d’entraînement sur les industries agro-alimentaires, les transports et le commerce. Mais elle finit par susciter de plus en plus d’oppositions et en septembre 1955, Peron fut renversé par un putsch militaire. Pour sortir du ralentissement de 1992, Alan Greenspan, le président de la Fed, a laissé le dollar se dévaluer, ce qui est très favorable mécaniquement au peso et à l'économie argentine. 3ème sous-période : F. de la Rua 1999-2001 ... d’une analyse de l’état de la situation économique et sociale en Argentine, étape initiale ... Les conséquences de la crise provoqueront sans doute des remises Aujourd’hui, le discours officiel met en avant un cercle vertueux qui caractériserait l’économie nationale. Cependant, la raison fondamentale du déséquilibre budgétaire de l’État demeurait le service de la dette et non pas les mesures de soutien à la population. Pour réussir, une déflation suppose la réduction des salaires publics et privés. Le péroniste Adolfo Rodríguez Saá occupa provisoirement la fonction de président. La dévaluation soudaine du réal brésilien et la montée constante du dollar provoquent rapidement un blocage des exportations. Le déficit courant inexistant avant les réformes Menem, n’a cessé de se creuser parallèlement à l’endettement extérieur. Ce désastre provoque une réaction radicale. Incapable d’enrayer l’inflation, l’armée instaura un régime répressif caractérisé par l’élimination systématique des opposants qui furent l’objet d’enlèvements. L’assistance de la Banque mondiale fut également sollicitée : à la fin de l’année 1999, l’Argentine a émis une obligation en six tranches de 250 millions de dollars couvertes par la Banque mondiale. Il sombre lorsque l'économie mondiale entre en récession avec la crise de la bulle Internet au début des années 2000. L'explosion finale se produit lorsque le ministre de l'économie Domingo Cavallo annonce, le 1er décembre 2001, devant la fuite des capitaux et la crise de liquidité, la mise en place du corralito, qui limite les retraits bancaires à 250 pesos par semaine et interdit tout envoi de fonds à l'extérieur. Ce système très particulier permet l'embellie des années 1990, mais se révèle particulièrement dangereux face aux mouvements erratiques et violents du marché des changes flottants qui suivent la crise économique asiatique. En août 1998, c’est au tour de la Russie, et la crise russe déstabilise le Brésil à la fin de 1998 et au début de 1999. Trois ans après l'effondrement des marchés en 2008 qui avait entrainé le début d'une crise financière historique, le spectre d'un nouveau "krach boursier" plane sur le monde. Plusieurs organisations protestataires sont créées. La croissance du PIB, négative en moyenne au cours des années 1980 (-0,5 % en moyenne), dépasse 10 % en 1991 et 1992, et reste très forte entre 1991 et 1998[5]. La Seconde Guerre mondiale amena indirectement le retour au pouvoir des militaires. Le corralito a marqué la fin du régime du currency board et du système du président De la Rua. Les prix de limmobilier seffondrèrent également pendant la récession, de 80% entre 1991 et 1998 (Herbener 1999) Le produit n… Au cours de l’année 1999, la dette argentine a augmenté encore de 12 milliards de dollars et le pays était celui dont la dette à l’égard des marchés financiers a le plus augmenté (plus des trois quarts de sa dette étaient dû aux marchés financiers). Ainsi, il fut décidé que les comptes en dollars seraient traités comme des comptes en pesos avec une valeur de 1,4 peso pour 1 dollar, et qu'ils ne pourraient être restitués que sous des délais de plusieurs mois, voire plusieurs années dans le cas des comptes disposant de sommes importantes. Cette crise sociale poussa Cavallo à démissionner, imité, quelques jours plus tard, par le président Fernando de la Rúa. La crise argentine est une grande crise économique, politique et sociale survenue en Argentine entre 1998 et 2002, et dont certaines conséquences se prolongent jusque dans les années 2010. La libéralisation imposée par le FMI permettait une évasion fiscale de plusieurs milliards de dollars par an tandis que l’État argentin, surendetté, fut contraint d’emprunter à des taux insoutenables sur les marchés internationaux. Lindice Nikkei tombe de plus de 60%, passant dun sommet de 40,000 points à la fin de 1989 à 15,000 points en 1992. En fait, le changement existe bel et bien, mais il repose non seulement sur les politiques adoptées pour gérer la crise mais aussi sur le régime institutionnel hérité des années 1990. Le pays se retrouve en situation de «défaut sélectif». On parle de « miracle argentin ». Pourtant, rares sont les syndicats ou partis qui prônent la diffusion de … Personne n'en sait rien. Les mécontentements deviennent incontrôlables. L'inconvénient d'une currency board c'est qu'il n'y a plus personne pour jouer le rôle de banquier de dernier ressort capable de fournir en liquidité les banques soumises à une ruée des déposants. Il est vrai que l'Argentine est une Fédération et que les États ont pris souvent dans le passé des initiatives monétaires et que de nombreuses expériences de création de monnaies temporaires avaient déjà eu lieu. À la suite de la dévaluation du réal[6], les produits brésiliens envahissent le pays. De nombreux économistes argentins situent son origine dans la politique économique suivie depuis le gouvernement de la dictature (1976). Ensuite, le troisième problème est que l’Argentine a connu à partir de 1998, une série de chocs extérieurs qui vont fournir une explication de la crise : • l’augmentation des primes de risque à la suite des crises russe et asiatique ; • dans la foulée de la crise asiatique, on a assisté à une forte diminution du prix de certaines matières premières ; • la stagnation puis la dévaluation du réal brésilien. Après 2001 Pourquoi y a-t-il de nouveau une crise économique en Argentine ? À partir de 2001, ces cercles devinrent un véritable phénomène de masse, et pratiquement chaque quartier de chaque ville avait à cette époque son propre cercle d'échange. Il s’en suivi une inflation structurelle (de 25 % par an de 1943 à 1974) qui dissuada l’épargne et encouragea la fuite des capitaux. Péron joue la carte de l'État providence en favorisant notamment les nationalisations d'entreprises, la subvention des transports publics, l'aide à l'accès à la propriété privée et la protection sociale, au prix de difficultés économiques croissantes. L’argentine va peu à peu s’en sortir de cette crise avant de replonger dans une instabilité économique où tout va mal se passer dans les années 70. En octobre 1929, éclate la plus grande crise économique du 20e siècle. Après la fin de l'offre, des demandes isolées se firent entendre, aussi bien de la part de groupes de créanciers que du FMI, exigeant une nouvelle offre de conversion de dettes, ce qui fut rejeté par Buenos Aires.